Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi semble faire allusion à la nécessité de reproduire l’expérience du Quartet du dialogue national.
En effet, lors d’un rassemblement syndical tenu aujourd’hui 20 décembre devant l’Office des terres domaniales, organisé par la Fédération générale de l’agriculture relevant de l’UGTT, M. Taboubi considère qu’il est temps pour la société civile et les organisations nationale en particulier l’UGTT d’assumer son rôle et « sauver le pays de la crise qu’il traverse ». Dans le même contexte, il appelle le président de la République au « dialogue sérieux et responsable ». Il considère que le dialogue est la seule piste de salut pour le pays. D’ailleurs, l’expression dialogue national rappelle l’expérience du quartet.
Cette déclaration intervient un jour après la proclamation des résultats des élections législatives anticipées du 17 décembre qui ont connu un faible taux de participation, à savoir 11 %. Sans parler de l’expérience du Quartet, le discours de Taboubi y fait allusion. Pour rappel, le Quartet a pu sauver le pays et mener des négociations entre les partis politiques pour assurer la transition du régime de l’Assemblée constituante de 2011 vers un régime démocratique permanent, dans le contexte de l’assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013. Une réalisation qui a permis à ce groupe de quatre organisations nationales d’obtenir le Prix Nobel de la Paix.
Cependant, le contexte de 2013 n’est pas celui de 2022. D’où l’importance de se poser la question de l’efficacité d’organiser un dialogue national notamment après la fin et/ou la réussite des élections législatives.