« L’année 2023 sera une année difficile pour la Tunisie, si le pays n’accède pas aux financements extérieurs et intérieurs ». C’est ce qu’annonce le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) Marouane El Abassi. Et ce, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au siège de la BCT.
Pour rappel, cette conférence de presse fait suite aux décisions prises lors de la dernière réunion du conseil d’administration de la BCT (30 décembre 2022).
S’agissant de la hausse du taux directeur del a BCT, Marouane El Abassi a précisé que « la politique monétaire ne peut à elle seule résoudre le problème de la hausse de l’inflation. Le changement du taux directeur dépend de plusieurs paramètres », lance-t-il.
Et d’ajouter que : « Les experts qui ont critiqué la BCT après la hausse du taux directeur n’ont pas présenté de solutions ».
Dans le même sillage, il indique que la crise ukrainienne a bouleversé les équilibres économiques de la Tunisie. En ce qui concerne l’inflation, il affirme qu’elle atteindrait, en 2023, un taux à deux chiffres.
Selon le gouverneur de la BCT, les pressions sur les prix sont d’origine externe et interne. Au niveau interne, le maintien de la demande à des niveaux plus élevés que l’offre locale (capacités de production du pays), la hausse des coûts de production (intrants, salaires), et la réforme de la caisse de compensation devraient occasionner des tensions importantes sur l’inflation au cours de la période à venir.
Au sujet de l’accord avec le FMI, le gouverneur de la BCT a espéré l’examen du dossier de la Tunisie devant le conseil d’administration du FMI le plus rapidement possible.
Évoquant les projets de 2023, le gouverneur a annoncé que le projet de refonte du code de change est fin prêt. Il a été présenté au gouvernement. El Abassi a ajouté que le nouveau code vise une convertibilité totale du dinar.