Dans un communiqué publié aujourd’hui et signé par son président Samir Majoul, l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Utica) a souligné que « l’économie tunisienne est en danger et la solution consiste à mettre en place un programme urgent de sauvetage économique basé sur des réformes nécessaires ».
Pour l’Utica, la loi de finances 2023 manque de vision économique, elle n’encourage ni la relance économique, ni l’investissement et encore moins les exportation. Et elle aggravera davantage la crise de confiance.
« Après une loi de finances 2023 complètement fiscale, la déception de l’Utica s’est encore amplifiée avec l’annonce de la Banque centrale de Tunisie (BCT) d’augmenter son taux directeur de 75 points de base. En l’absence de mesures d’incitation pour faciliter l’accès des entreprises au financement, le consommateur, l’entreprise et la compétitivité de l’économie tunisienne payeront cher le prix de ces décisions », souligne l’Utica.
La centrale patronale a aussi appelé l’Etat à honorer, dans les plus brefs délais, ses engagements financiers envers plusieurs secteurs et acteurs économiques. Elle a, dans ce sens, exprimé son étonnement quant aux pénalités et amendes de retard prévues par la LF 2023. L’Utica a aussi exprimé son refus de l’impôt sur la fortune immobilière.
En outre, l’Utica a appelé l’Etat à cesser d’emprunter auprès des banques commerciales parce qu’il devient un vrai concurrent des entreprises. Ainsi elle demande la facilité d’accès aux financements pour les entreprises.
La centrale patronale a, au final, appelé à réviser le code de change qui, selon l’Utica, isole les Tunisiens et constitue un handicap pour les jeunes, l’investissement direct étranger, le tourisme et l’internationalisation de l’entreprise tunisienne.