Les syndicalistes sentent déjà le parfum de la crise 1978. C’est ce que déclare le secrétaire général adjoint chargé de la communication à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Sami Tahri.
Sami Tahri intervenait dans le cadre de la commémoration du 77ème anniversaire de l’UGTT et du 45ème anniversaire des événements du 26 janvier 1978 au siège de l’Union régionale du travail de Sfax, aujourd’hui 26 janvier 2023. Dans le même sillage, il revendique la proclamation du 26 janvier comme journée nationale de la protestation sociale.
L’intervenant affirme, également, que la centrale syndicale a connu à travers son histoire, plusieurs crises. Pour lui, les syndicalistes ont pu tirer les leçons de toutes ces crises. « Nous savons lire l’histoire et anticiper l’avenir », lance-t-il. En outre, Sami Tahri reconnait l’existence d’une attaque contre la centrale syndicale depuis 2011.
A cet égard, il précise que la situation actuelle du pays est dangereuse, notamment de par l’existence d’un pouvoir ambigu, gouvernant en silence, qui ne communique pas avec les citoyens. Ainsi, il constate que l’UGTT n’a reçu aucune réaction des parties officielles. Alors que les partisans du président de la République considèrent qu’il s’agit d’un crime et que ceux du mouvement Ennahdha parlent d’un sauvetage.
Par ailleurs, il annonce que les réunions des organisations nationales commenceront demain. Il s’agit de trois commissions : la commission des réformes économiques; celle des réformes politiques; et la commission des réformes sociales. Les organisations en question sont : l’Union générale tunisienne du travail (UGTT); l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT); la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTD); et le Forum tunisien des droits socio-économiques (FTDES). Il n’a pas exclu la possibilité que d’autres partis politique rejoignent l’initiative. L’objectif est d’élaborer une feuille de route qui sera présentée à la Présidence de la République et à l’opinion publique.