La Tunisie en chiffres, politique, social, économique, tels sont les thèmes abordés par Sigma Conseil. Quels sont les diagnostics des symptômes, 12 ans après le 14 janvier ?
Sur le plan de l’état émotionnel des Tunisiens en janvier 2023, ils sont seulement 29% à estimer que les choses vont dans la bonne direction, alors que 69.1% des sondés pensent le contraire. Ce qui veut dire que l’opinion publique est partagée entre optimisme et pessimisme. De ce fait, l’état émotionnel des Tunisiens passe en majorité par le pessimisme plus que par la confiance, qui s’est détériorée d’une année à une autre.
En outre, si on fait le bilan de 2023, le sondage montre que 69% des Tunisiens sont insatisfaits de l’évolution de la situation en Tunisie. Alors que seulement 29% des sondés se disent satisfaits.
Par ailleurs, un autre point est soulevé, celui des perspectives pour l’année 2023. La situation sécuritaire arrive au premier rang, suivie de la situation sanitaire, puis la situation politique, la situation économique, la situation sociale et, enfin, la situation financière de chaque ménage. Ce qui veut dire, entre autres, que les Tunisiens sont loin d’être optimistes pour 2023.
Sur le plan politique, si les élections avaient lieu demain, quelles seraient les intentions de vote à l’élection présidentielle ?
Le volet politique et les intentions de vote
Si l’élection présidentielle avait lieu demain, pour qui voteraient les Tunisiens ?
Kaïs Saïed arrive en tête avec 40.1% du corps électoral, suivi de Safi Saïd avec 8.4% et K2rim avec 4.8%. En revanche, Abir Moussi, la présidente du PDL, arrive en 4e position avec 3.8%.
En outre, pour les potentiels candidats les plus faibles en intentions de vote, Moncef Marzouki arrive en cinquième position avec 3.5% du corps électoral, suivi de Fadhel Abdelkefi (2.8%), Néji Jalloul, lui, atteint un score de 2.2% du corps électoral. Notons que le taux d’abstention atteint 88.6%.
Le volet économique
Par ailleurs, la question essentielle est de déterminer la priorité des Tunisiens. Quelles sont les priorités sur lesquelles le gouvernement doit agir en 2023
La priorité des Tunisiens s’avère être l’amélioration du secteur de la santé et de l’éducation. Suit l’amélioration de la situation économique.
Selon Hassen Zargouni, la croissance économique n’atteindrait pas 2.3% en 2023. Il estime que la crise économique est de taille. Ce qui laisse entendre que le pouvoir exécutif ne traite pas les sujets de fonds. A l’instar de la création d’emplois et la lutte contre le chômage qui sont priorisées pour la majorité des Tunisiens.
En outre, les Tunisiens veulent l’amélioration du pouvoir d’achat, la lutte contre la pauvreté, la sécurité, la valorisation de l’agriculture, l’amélioration de l’infrastructure, et enfin instaurer l’investissement.
Mais le chiffre le plus alarmant de cette année est celui du déficit commercial atteignant un taux de 40%. Autrement dit, le déficit de la balance commerciale a augmenté d’une année à une autre s’est creusé de 40 % au cours de l’année 2022, par rapport à l’année 2021.
Mais au delà des chiffres, il est d’autant plus important de trouver des solutions pour remettre le pays sur les rails économiques. Ainsi toutes les possibilités pour sauver l’économie de la Tunisie sont possibles.
A titre d’exemple le volet de l’énergie est un atout considérable. L’emplacement de la Tunisie lui permet de profiter d’un soleil disponible plus de 300 jours de l’année. Il s’agit d’avant tout un investissement. De ce fait, la Tunisie peut produire de l’énergie propre pour l’exportation vers l’ Europe atteignant 33%. Sans oublier la production du phosphate qui rappelons-le la Tunisie produisait en 2010, 8 millions de tonnes de phosphate. Ceci n’est plus le cas aujourd’hui.