L’avocat Ghazi Chaouchi, membre du comité de défense de l’homme d’affaires et militant politique Khayam Turki, a déclaré qu’il a été décidé de maintenir en garde à vue cinq personnes sur sept arrêtées, pour une période de cinq jours, à compter du dimanche 12 février 2023.
M. Chaouachi ajoutait que cette période est renouvelable deux fois, conformément à la loi antiterroriste. Etant donné que le groupe qui comprend Khayam Turki, l’homme d’affaires Kamal Ltaief, le dirigeant du mouvement Ennahda, Abdelhamid Jelassi et deux autres personnalités fait l’objet d’interrogatoire au pôle judiciaire de lutte antiterroriste. « Les auditions de ce groupe s’inscrivent dans le cadre d’une enquête sur fond d’accusation d’attentat contre la sûreté de l’État », révèle aussi l’avocat.
Et d’ajouter que les investigations dans cette affaire ont été lancées suite à une correspondance officielle adressée par la ministre de la Justice le 10 février courant au procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis.
Dans cette correspondance, précise l’avocat, la ministre donne ses instructions au procureur de la République. Et ce, en vue d’engager les enquêtes requises contre des personnes accusées de planifier un complot contre la sûreté de l’État.
Le procureur de la République ordonnait le même jour à l’unité spécialisée dans les enquêtes criminelles d’El-Gorjani d’enquêter sur l’affaire.
Dans ce cadre, Khayam Turki a été le premier à être entendu puis Kamel Ltaief, Abdelhamid Jelassi et le reste du groupe.
Au terme de ces auditions, le dossier a été déféré au procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis.
Concernant l’arrestation de l’avocat Lazhar Akremi, lundi, M. Chaouchi affirme ne pas parvenir à rencontrer son client, arrêté dans le cadre de la même affaire. Indiquant qu’il attend l’expiration du délai de 48 heures de garde à vue prévu par la loi antiterroriste pour consulter le dossier.
Pour l’audition de son client, l’avocat affirme que l’interrogatoire de Lazhar Akremi se déroule selon des procédures spéciales devant le juge d’instruction, dès lors que son client est un avocat.
Avec TAP