Le bureau exécutif de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé mercredi ce qu’il qualifie de « campagnes d’arrestations anarchiques accompagnées de violation des procédures » et « de pressions exercées contre les les syndicalistes et les médias publics et privés ».
Dans un communiqué publié à l’issu d’une réunion, présidée par le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi, consacrée à la préparation des mouvements régionaux et le suivi de la situation générale dans le pays, le bureau exécutif a condamné les arrestations anarchiques contre plusieurs personnes qui ont été accompagnées de violation des procédures, de fabrication d’accusations et de campagnes de diffamations, relevant l’absence d’informations officielles sur la nature des accusations et les résultats de l’enquête.
Selon le bureau exécutif, la reddition des comptes est nécessaire et doit être fondée sur le respect de la loi et le droit à un procès équitable, exprimant son rejet des règlements de compte politiques à travers l’instrumentalisation de la justice pour détourner l’opinion publique des problèmes dans le pays.
La centrale syndicale a également dénoncé les atteintes contre l’action syndicale et les syndicalistes à travers les arrestations ou les fausses accusations pour entraver l’exercice du droit de grève. Tout en signalant que tous les syndicalistes sont déterminés à faire face à ces pratiques contraires à la loi.
Elle a fustigé les pressions exercées contre les médias publics et privés allant jusqu’à l’arrestation du directeur général de la Radio « Mosaique FM« , qui traduit une volonté de museler les voix libres et critiques dans le pays.
Le bureau exécutif de l’UGTT a appelé ses adhérents et structures régionales à se mobiliser pour défendre le droit des tunisiens à une vie digne et pour exprimer le refus de toutes atteintes au droit syndical, à travers toutes les formes légitimes de militantisme.
Avec TAP