Voici une nouvelle qui secoue la scène médiatique et laisse les observateur encore septiques quant à l’existence de la liberté de la presse en Tunisie : Il s’agit de l’arrestation de Noureddine Boutar, Directeur général de la radio Mosaïque Fm. Suite à cette arrestation qui a eu lieu le soir du 13 février, il a été conduit à la brigade antiterroriste d’El Gorjani.
L’avocate de Noureddine Boutar, Dalila Ben Mbarek, a annoncé la nouvelle hier. Elle précise, également, que les forces de l’ordre ont fouillé à la maison et l’ont empêché d’y accéder. Aujourd’hui, 14 février, dans un communiqué rendu public, Mosaïque FM condamne cette arrestation qui porte atteinte à la liberté de la presse. Elle précise que « la décision de garde à vue de M. Boutar est en liaison avec la ligne éditoriale de la radio et de sa gestion.
D’ailleurs, la radio cite l’avocate qui a assisté à l’interrogatoire qui « n’a rien à voir avec l’accusation de complot contre la sureté de l’Etat ». D’ailleurs, Noureddine Boutar a répondu à toutes les questions lors de l’interrogatoire et a présenté des justificatifs pour appuyer ses propos.
De son coté La Fédération tunisienne des Directeurs de journaux exprime « de prime abord, sa solidarité indéfectible avec son confrère et appelle à sa remise en liberté le plus rapidement possible, tant que la ligne éditoriale de la radio, la gestion de ses biens et de ses finances ne constituent pas un crime ». Ainsi, la FTDJ « désapprouve toute arrestation arbitraire et contraire aux procédures d’usage, notamment celle de notre confrère qui aurait pu répondre aux dites questions par une simple convocation tout en restant en liberté ».
Le syndicat national des journalistes tunisiens ( SNJT) condamne « l’instrumentalisation du pouvoir par Kaïs Saïed afin de soumettre la presse ». Le président du syndicat Yassine Jelassi affirme de son coté que « tout le monde est en Etat de liberté provisoire »