La conjoncture économique semble dégringoler. On se demande si la situation au Liban aurait quelques points de similitude avec celle de la Tunisie? Ou encore peut-on parler d’un scénario libanais à l’horizon?
Walid Saibi, Directeur général de Tunisie Valeurs, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, en marge d’un événement organisé au siège de l’intermédiaire en bourse, qu’ « on est encore loin de la situation libanaise ».
Et cela s’explique par la nature politique du Liban n’ayant pas les mêmes problèmes politiques que la Tunisie. Et puis, de par l’inflation, les problèmes politiques au Liban sont beaucoup plus importants que ceux de la Tunisie. On est donc encore loin de la situation libanaise. Cependant, estime-t-il, l’inflation a atteint des niveaux records. Si on ne fait pas de réformes structurelles dans la fonction publique, ou encore si on ne trouve pas de solutions aux entreprises publiques, on va se retrouver dans la même situation.
En outre, il constate que même si l’accord est concluant avec le FMI, on va également se retrouver dans neuf mois ou un an dans la même situation qu’aujourd’hui.
Et de poursuivre : « Si la croissance n’atteint pas 4 ou 5%, la préoccupation principale est de se retrouver au Club de Paris. Pour la simple raison qu’on sera incapable de rembourser aussi bien nos dettes intérieures qu’extérieures. D’où la crainte de les restructurer au Club de Paris. »
Par ailleurs, la conclusion de l’accord avec le FMI qui consiste à débloquer 1,9 milliards de dollars, est-elle suffisante à une sortie de crise? A cette interrogation Walid Saibi répond : « A court terme, il s’agit d’une solution parce que cela va débloquer la situation des avoirs en devises. Cela dit, l’accord avec le FMI ne résoudra pas les problèmes pour les cinq prochaines années. Et en l’absence des réformes structurelles, on ne peut parler de solutions de long terme » .