Le Harak du 25 juillet qui soutient le président de la République, Kais Saied, a réclamé le gel des fonds et des activités de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, Mahmoud Ben Mabrouk, porte-parole du Harak, a insisté que le mouvement réclame la vérification des financements de l’UGTT et la nature de toutes ses activités. Cette conférence est intitulée « Nécessité de geler les activités de l’UGTT , porter la corruption syndicale devant la justice et soutenir le travail des syndicats nationaux indépendants des établissements.
Le Harak a, toutefois, souligné qu’il respecte le travail syndical de l’UGTT, ses origines historiques et son importante contribution au mouvement de réforme en Tunisie.
Il a, cependant, estimé que l’union du travail a dévié de son rôle premier de défendre la classe ouvrière.
« La centrale syndicale a commencé à s’ingérer dans les affaires politiques alors qu’une grande partie des Tunisiens ne sont pas adhérents », a-t-il fait remarquer.
« S’appuyer sur des parties étrangères constitue une ligne rouge à ne pas franchir », a-t-il averti, ajoutant que le Harak refuse toute manipulation de la souveraineté nationale.
Le Harak a, dans ce contexte, critiqué l’ingérence de la secrétaire générale de la Confédération des syndicats européens, Esther Lynch, dans les affaires internes du pays et les dernières arrestations.
Par ailleurs, le porte-parole a déclaré que le Harak adresse des correspondances au chef de l’Etat concernant plusieurs dossiers et ce dernier examine les questions soulevées par le mouvement, notamment la nomination de dirigeants militaires dans certains ministères.
Avec TAP