Le Comité National d’Ethique Médicale (CNEM) a rappelé, hier mercredi, dans un communiqué, l’obligation de respecter en toute circonstance les exigences éthiques fondamentales, notamment la solidarité, l’égalité, l’équité, la bienfaisance et la non-malfaisance. Et ce, suite, estime-t-il, à la montée des discours de racisme et de xénophobie à l’encontre des migrants subsahariens et face aux discriminations subies par les personnes de couleur noire, tunisiennes et subsahariennes.
Il a appelé à redoubler de vigilance, à lutter sans concession contre toute forme de racisme ou de xénophobie et plus spécifiquement à respecter la dignité et les droits humains des migrants quelle que soit leur situation administrative ou sociale. Soulignant qu’une attention particulière sera accordée aux plus vulnérables que ce soit du fait de la maladie, du handicap, du genre, de la précarité socioéconomique ou de l’origine géographique.
Le CNEM a exhorté tous les intervenants à conjuguer leurs efforts pour la mise en place d’actions à court et à long termes, en vue de promouvoir les valeurs éthiques fondamentales. Notamment celles qui sont les plus susceptibles d’être bafouées en situation de crise.
Notons que le président de la République, Kaïs Saïed avait appelé, lors de la réunion le 23 février courant du Conseil de la sécurité nationale, à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l’afflux massif de migrants irréguliers de l’Afrique subsaharienne vers la Tunisie. A cet égard, il estimait que ce phénomène a véhiculé une montée en puissance de la violence et de la criminalité.
De ce fait, l’Union Africaine s’est dite choquée par ce discours que plusieurs ONG ont qualifié de « raciste et haineux ».
Selon des chiffres officiels cités par le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), la Tunisie compte plus de 21 000 Africains subsahariens, en majorité en situation irrégulière.
Avec TAP