Après plusieurs années de suspension, l’importation de véhicules neufs et d’occasions est à nouveau autorisée en Algérie depuis le début de ce mois. Cependant, alors que le ministère de l’Industrie annonçait l’octroi de crédits définitifs à trois marques pour l’importation de voitures neuves, un certain nombre de questions se sont posées aux Algériens. Elles sont principalement liées aux « prix » auxquels ces véhicules seront commercialisés auprès des citoyens.
Répondant à ces interrogations, le ministère de l’industrie a précisé hier que les opérations d’importation par les agents agréés des marques étrangères, qui ont obtenu les licences définitives pour l’activité délivrées par le ministère, seront effectuées de manière légale et organisée. Ce qui signifie que les transactions financières et le processus de localisation se feront par l’intermédiaire des banques dans le but de transférer les produits d’importation.
Ainsi, la « Fiat » italienne ou l' »Opel » allemande ou la nouvelle « Jack » chinoise seront facturées à l’importation sur la base du taux de change officiel de la monnaie nationale. Ce qui aura donc un impact direct sur le prix final de la voiture dans les showrooms.
80 000 véhicules en 2023
Le marché automobile algérien s’attend à recevoir au cours de l’année 2023 l’équivalent de 80 000 véhicules entre importés et fabriqués localement et utilisés moins de trois ans. Les voitures sont importées par des agents majoritairement par le biais d’achats groupés après négociation avec l’usine. Ce qui permet de les obtenir à des prix différentiels complètement différents des achats individuels.
Les lois et textes réglementaires algériens imposent plusieurs redevances et droits sur les voitures importées.
Parmi ces frais, les droits de douane s’élèvent à 14 % seulement pour les voitures de moyenne cylindrée. Les voitures importées sont également soumises à une redevance sur la valeur ajoutée estimée à 19 %, qui est un taux fixe. Auquel s’ajoute un taux de 2 % des redevances destinées au Fonds de solidarité. En plus de la redevance sur les véhicules neufs, qui varie en fonction de la cylindrée du moteur, précise le ministère.
La différence entre les voitures importées et les voitures d’occasion réside dans les coûts d’achat élevés des véhicules de moins de trois ans. Etant donné que la devise forte est collectée sur le marché parallèle et non à la banque. Ou indirectement, via l’achat du véhicule à l’étranger en devise forte par les proches du client, qu’il paie en dinars; mais en calculant le taux de change du marché parallèle ce jour-là.
En plus de ce qui précède, la commercialisation de voitures par des agents agréés sera soumise au cahier des conditions réglementant cette activité. A savoir que les véhicules vendus aux citoyens seront soumis à une certaine période de garantie. Période pendant laquelle le véhicule pourra être réparé par l’agent s’il présente des défauts ou des dysfonctionnements, nonobstant certains services après vente.