Une délégation de l’Union européenne se rend à Tunis le 21 mars 2023. Elle est conduite par : Gert Jan Koopman, Directeur Général pour le Voisinage et les Négociations d’Élargissement; Johannes Luchner, Directeur Général adjoint chargé des migrations; et Luigi Soreca, Envoyé spécial pour les aspects extérieurs des migrations. C’est ce qu’annonce la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, aujourd’hui, dans un communiqué rendu public.
Il s’agit, selon la même source, d’une visite officielle qui sera l’occasion d’une discussion approfondie sur « l’état d’avancement du partenariat Union Européenne-Tunisie ». Ainsi, plusieurs réunions sont prévues avec des acteurs institutionnels. Et notamment les ministres de : l’Économie et de la Planification; des Affaires sociales; et de l’Energie. Ainsi que le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et des représentants du ministère de l’Intérieur. De même qu’avec des partenaires européens et internationaux de l’Union européenne présents en Tunisie et des acteurs non-étatiques.
Dans ce cadre, les discussions devraient porter, entre autres, sur la situation politique et socio-économique en Tunisie. Ainsi que sur la manière dont l’UE peut continuer à soutenir au mieux la population tunisienne dans le contexte actuel. La visite sera également l’occasion d’aborder la coopération entre l’UE et la Tunisie en matière de migration et d’identifier des pistes d’engagement concrètes.
Cependant, cette visite s’inscrit dans un contexte tendu où le flux migratoire n’est pas sans augmenter; tandis que plusieurs migrants tentent de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. D’ailleurs, bien avant cette visite, l’Italie n’a pas manqué de pointer du doigt ce phénomène. En effet, elle a exhorté le Fonds monétaire international (FMI) à débloquer un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars en faveur de la Tunisie. Et ce, pour éviter une déstabilisation de ce pays d’Afrique du Nord qui entraînerait un nouvel afflux massif de migrants vers l’Europe. C’est ce que rapportait Reuters, dimanche 19 mars, citant le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani.
Par ailleurs, un autre chiffre interpelle, à savoir celui des Subsahariens en situation irrégulière en Tunisie. Ils seraient autour de 21 000 dont la plupart tentent de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée.
Enfin, notons que Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, exprimait aussi son inquiétude quant à la situation socio-économique en Tunisie. Dans une récente déclaration, il soulignait l’importance pour la Tunisie de signer un accord avec le FMI.
D’après communiqué