Le Liban, le pays des cèdres est dévasté hier par la double explosion au port de Beyrouth..Une catastrophe a envahi non seulement les Libanais mais aussi le monde entier..
Que ce soit en Tunisie ou ailleurs, un élan de solidarité s’est manifesté et des pensées aux Libanais pour ce qu’ils endurent.. Des pertes humaines où le bilan provisoire s’élève à plus de 100 morts et 4000 blessés, des pertes matérielles variant entre 3 et 5 milliards de dollars.. Cela dit, outre de la crise sanitaire, le Liban se trouve en proie à une crise amplifiée à tous les niveaux..
Cela fait des mois que le pays s’efforce d’aller de l’avant.. Aujourd’hui, le chômage serait en hausse de 30%, selon le rapport du cabinet Infopro rendu public le mois de juillet 2020. Soit 550.000 personnes à la quête d’ un travail sur une population active 1,8 million d’individus en 2019
Plus encore, le pouvoir d’achat des ménages a chuté de 85%. La situation sociale est catastrophique, selon l’ONG Save the Children qui tire la sonnette d’alarme. Elle estime que 29% de la population vit dans la pauvreté.
Aujourd’hui, le Liban devrait faire face à de sérieux défis aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale… Le Liban devrait tirer la leçon des alliances politiques où une grande partie de la population s’oppose à ce mode de gouvernance qui n’a fait qu’enfoncer le pays encore plus… Cela dure depuis des mois, depuis le mois d’octobre dernier, le pays traverse une crise économique des plus graves. Du jamais vu et ce via l’effondrement de la monnaie libanaise. Ce qui a abouti à des manifestations revendiquant la mauvaise gouvernance et la corruption.
De son côté, Anwar Zibaoui, Coordinateur Général de l’ASCAME souligne dans un extrait de son article d’opinion: « Mais, malgré tout, le soleil se lèvera à nouveau. Les Libanais restent un peuple résistant à l’incertitude, avec un réseau de migrants sans égal dans le monde. Depuis l’Antiquité, Beyrouth est un pont entre l’Est et l’Ouest, la porte d’entrée naturelle de la région. Il s’agit d’un centre commercial, financier et universitaire. Mestizo, avec sa riche culture, et sa société dynamique. Occupé et détruit plusieurs fois, mais après huit mille ans, il renaît toujours sous la forme du phénix ».
La grande question d’aujourd’hui est de savoir comment le Liban se relèvera-t-il de ses cendres…Même si la guerre civile a pris fin il y a 30 ans, les séquelles y sont encore… En attendant, les Libanais veulent la stabilité, l’électricité, l’eau, l’emploi des jeunes, l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, la sécurité…. Mais, malgré tout, le Liban est connu pour sa résistance.
Le temps de trouver des réponses à ses questions, des personnalités du monde entier témoignent leur solidarité sur les réseaux sociaux.
Idem pour Mika, né à Beyrouth, lui aussi était ému de ce qui s’est passé…
Je regarde et lis avec inquiétude, tristesse et horreur les événements qui se déroulent à Beyrouth. Ce qui s’est produit, des vies blessées ou perdues à jamais, me fend le coeur. Nous ne savons pas encore ce qui s’est passé mais la souffrance est atroce.
— MIKA (@mikasounds) August 4, 2020
Le Liban se relèvera… Voilà une femme âgée joue quelques notes au piano dans son salon en ruine. Symbole de la résilience du peuple libanais.
A #Beyrouth, une femme âgée joue quelques notes au piano dans son salon en ruine. Symbole de la résilience du peuple libanais. #Liban ??
— Fouad Khayat (@Khayat_Fouad) August 5, 2020