Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 1059 MD, à fin février 2022, à 1783 MD à fin février 2023, soit une hausse de 68% (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée), selon le rapport mensuel sur la conjoncture énergétique du mois de février 2023, publié par l’Observatoire National de l’Energie et des Mines.
Selon ce rapport, la valeur des exportations des produits énergétiques a enregistré une baisse de 46% par rapport à fin février 2022, pour atteindre 438 millions de dinars. Les exportations du pétrole brut ont connu une baisse de 48% en quantité (165 Kilotonnes) et de 51% en valeur (295 millions de dinars), par rapport à la même période de l’année écoulée. Retour sur ce déficit.
La valeur des importations en hausse de 19%
S’agissant des importations, leur valeur a enregistré une hausse de 19% pour se situer à 2221 millions de dinars. Les produits pétroliers importées ont connu une hausse de 5% en quantité (535 Kilotonnes) et de 22% en valeur (1312 millions de dinars) par rapport à fin février 2022. A fin février 2023, les achats du gaz algérien ont également, augmenté de 3% en quantité pour faire face à la baisse de la production. Pour ce qui est du déficit bilan d’énergie primaire, il a connu une hausse de 6% par rapport à fin février 2022, atteignant ainsi 0,82 Mégatonne équivalent pétrole (Mtep).
D’après l’observatoire, cette hausse est due essentiellement, à la baisse de la production des hydrocarbures. Pour ce qui est du taux d’indépendance énergétique qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, il s’est situé à 46%, contre 51% à fin février 2022. Les ressources d’énergie primaire ont diminué de 14%, par rapport à la même période de l’année précédente pour se situer à 0,7 Mtep. Cette baisse est due principalement, à la baisse de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel.
Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 77% de la totalité des ressources d’énergie primaire. En effet, la part de l’électricité renouvelable (production STEG uniquement) reste timide et ne représente que 1% des ressources primaires. La demande d’énergie primaire a en outre chuté de 4%, entre fin février 2022 et fin février 2023 pour atteindre 1515. Celles du gaz naturel et de produits pétroliers ont respectivement, diminué de 5% et de 2%. A signaler que la baisse de la demande du gaz naturel est due à la limitation des achats du gaz algérien. Pour couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la STEG s’est orientée vers les importations d’électricité.
Avec TAP