La levée des notes du premier et du deuxième trimestres des élèves de l’enseignement secondaire est un pas en avant, après des mois de blocage. Aujourd’hui, les élèves et les parents se retrouvent plus ou moins satisfaits face à la pression de la Fédération générale de l’enseignement secondaire. Que peut-on en déduire?
Nous avons contacté Ridha Zahrouni, président de l’Association tunisienne des parents et des élèves (ATUPE), qui a dressé un état des lieux de la situation en général.
Il fait savoir qu’en tant que parent, la décision est tardive. Alors que cela aurait dû avoir lieu depuis des mois. Tout en ajoutant : « Ce qui se passe en ce moment porte atteinte à la dignité de l’élève. Car par le fait de l’exclure de son droit légitime à connaître ses notes, vous le prenez en otage de son avenir. Et ceux les plus touchés de cette situation sont les élèves en milieu défavorisé. Toutefois, en tant que parent, on l’a échappé belle. Car le risque d’une année blanche était envisageable ».
Et de poursuivre : « L’accord doit être respecté. Car celui qui ne respecte pas l’engagement de la Fédération générale devra être sanctionné, en me référant aux enseignants qui voient d’u’ mauvais œil cette décision ».
Par ailleurs, le président de l’Association l’ATUPE souligne l’importance des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Et notamment sur la question fondamentale de l’importance de l’école publique qui doit rayonner de nouveau. Ainsi reconstruire l’école publique, améliorer la qualité de l’enseignement via la mise en place des réformes, sont aussi des chantiers à entreprendre. Ce sont les conditions sina qua non pour que ce secteur retrouve sa position de leader.
Il n’y a donc pas trente-six façons de le dire, il est autant nécessaire en tant que citoyens de prendre conscience de la gravité de l’état de notre système éducatif que du rôle de l’Etat qui lui aussi doit l’assumer.