Le savoir-faire tunisien occupe une place importante non seulement en Tunisie mais aussi à l’échelle mondiale. Et la cerise sur le gâteau, il s’exporte dans le continent nord-américain, précisément au Canada. Ainsi l’attrait technologique des start-uppeurs tunisiens attirent de plus en plus des entrepreneurs du monde entier.
A un mois de la conférence Collision Toronto 2022-2023 qui aura lieu à Toronto du 26 juin au 29 juin, une rencontre avec les représentants des entreprises tunisiennes adhérentes à la mission Collision Toronto 2022 et 2023 a lieu le mercredi 24 mai 2023 à l’ambassade du Canada. L’objectif pour ces entreprises étant de se projeter vers le marché canadien, considéré comme l’un des principaux pôles technologiques d’Amérique du Nord avec plus de 45 000 opérateurs dans le secteur des TIC.
Rappelons que Toronto est aussi devenue une des capitales mondiales de la tech. Et c’est la raison pour laquelle les entrepreneurs tunisiens commencent à s’y intéresser. Ajoutons à cela plus de 400 conférenciers innovants, plus de 850 investisseurs et au-delà de 2 000 jeunes pousses, Collision sera le lieu par excellence pour résauter avec les plus brillants cerveaux en technologie. C’est ce qui ressort de cette rencontre.
Coopération tuniso-canadienne : état des lieux
Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Pour mieux se positionner à l’échelle internationale, il faut s’y préparer d’avance. Reste à savoir, comment est perçu cette collaboration entre la Tunisie et le Canada?
A l’issue de cet événement, Lorraine Diguer, l’ambassadrice du Canada en Tunisie a souligné dans une déclaration à lecononmistemaghrebin.com : » Je pense que la coopération entre le Canada et la Tunisie remonte à une date lointaine, mais il est vrai qu’on voit une évolution depuis quelques temps. Aujourd’hui, la Tunisie a un grand atout, à savoir l’expertise tunisienne. Il en va de même pour le Canada, quant à l’expertise canadienne dans le domaine des technologies aussi. Le constat est clair : on parle d’un partenariat logique. J’ajouterais que les opportunités sont nettement présentes, en termes de langues, de valeurs… D’ailleurs, il y a de plus en plus d’étudiants tunisiens qui choisissent le Canada pour poursuivre leurs études. Et c’est là qu’on observe le renforcement et la croissance. Ceci explique l’évolution de cette coopération tuniso-canadienne. Et avec cet événement de Collision à Toronto, c’est une belle opportunité pour la participation tunisienne. Car non seulement cela leur ouvre la voie à de nouvelles opportunités de promouvoir, de développer des relations. Mais plus encore, cela leur offre une opportunité de gagnant-gagnant et ne fait que renforcer les liens entre la Tunisie et le Canada, qui sont déjà forts ».
En outre, ce boom d’opportunités va également dans l’autre sens. Puisque 27 entreprises canadiennes dans le secteur des TICs sont déjà installées après la Covid-19, développent des affaires et emploient des compétences tunisiennes.
Par ailleurs, sur les dix entreprises tunisiennes ayant participé à l’édition précédente de Collision Toronto, quatre ont développé des affaires au Canada aussi bien dans la partie anglophone que francophone, nous souligne Ezzeddine Cherni, le délégué commercial au sein de l’Ambassade du Canada à Tunis.
Les success stories ne manquent donc pas. Et cerise sur le gâteau, les femmes tunisiennes excellent un peu partout dans le monde. Ainsi, Souad Belghith est l’exemple d’une femme d’affaires tunisiennes passionnée d’entrepreneuriat et d’innovation. Elle est co-fondatrice et présidente de l’ATA – Accès Talents Afrique et de la Chambre de commerce canado-tunisienne. Il s’agit d’une plateforme qui encourage la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances pour les talents africains.
Son objectif est de promouvoir la coopération économique entre le Canada, la Tunisie et l’Afrique pour créer des opportunités d’affaires pour les entreprises des deux continents.
En tant que Businesswoman, elle est fière de son parcours et de ses réalisations, malgré les difficultés rencontrées. Car rien n’est facile, nous indique Souad Belghith. Son défi est de poursuivre son rêve d’entrepreneuriat.
Pour sa part, Mourad Ben Hassine, PDG du Cepex, met l’accent sur l’importance de ce rendez-vous. Il rappelle qu’il s’agit de la deuxième participation du Centre de Promotion des Exportations à cet événement. Tout en ajoutant : « Le nombre des entreprises tunisiennes ayant participé à l’édition précédente atteint une dizaine contrairement à aujourd’hui, où le nombre s’élève à quarante entreprises tunisiennes qui participeront à cette édition visant le domaine des Technologies. »
Une chose est sûre, cet écosystème de gestation rapide va faire affluer les centres de recherches en IA, Tics. Il pourra de ce fait être le fruit d’une stratégie collaborative entre les milieux de l’entrepreneuriat.