La croissance des entreprises européennes a également fait preuve de résilience en mai. Bien qu’elle ait ralenti un peu plus que prévu, le secteur dominant des services ayant perdu une partie de son élan.
En particulier, le PMI composite préliminaire de S&P Global, considéré comme un bon indicateur de la situation économique générale, est resté en territoire de croissance à 53,3 en mai, bien qu’il ait ralenti par rapport à 54,1 en avril. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à une lecture légèrement meilleure de 53,5. Quoi qu’il en soit, cependant, l’activité commerciale de la zone euro s’est confortablement maintenue au-dessus de 50, ce qui définit la zone de contraction.
« Malgré le ralentissement de la croissance en mai, les résultats globaux du PMI jusqu’à présent au deuxième trimestre signalent une croissance solide du PIB. Ce qui est bien sûr en contradiction avec d’autres enquêtes et données », a déclaré Ricardo Amaro d’Oxford Economics.
« Les principaux indices des directeurs d’achat atténuent également l’optimisme, montrant que la croissance des nouvelles commandes s’est presque arrêtée en mai; tandis que le sentiment est tombé à son plus bas niveau en cinq mois. Dans l’ensemble, cependant, il n’y a aucun changement dans nos perspectives modérées pour le deuxième trimestre et au-delà », ajoute-t-il.
Selon des données d’enquête distinctes, l’activité des entreprises en Allemagne a augmenté pour le quatrième mois consécutif, mais principalement en raison d’une reprise dans le secteur des services qui a compensé un déclin de l’industrie manufacturière dans la plus grande économie d’Europe.
En France, l’activité a progressé à son rythme le plus lent en quatre ans, l’industrie manufacturière continuant de se contracter. Alors que le secteur dominant des services ralentissait également.
Au niveau de la zone euro, l’indice PMI des services est passé d’un sommet d’un an de 56,2 à 55,9 en mai, mais a dépassé l’estimation des analystes d’une baisse plus importante à 55,6.
Dans le même temps, cependant, la demande de produits manufacturés a encore chuté à 44,6 contre 45,8. Tombant ainsi au niveau le plus bas depuis mai 2020 au plus fort de la pandémie de Covid-19. Ce qui est même arrivé à un moment où les économistes prévoyaient une faible reprise en 46.
Pendant ce temps, un indice manufacturier mesuré dans le PMI composite est tombé à un creux de six mois de 46,3 contre 48,5.