En ce moment, la Tunisie doit faire face à des défis socio-économiques. Quel est l’état des lieux? Elyes Kasri, ancien analyste et ancien ambassadeur, met l’accent sur la position de la Tunisie et son intérêt à surmonter les différentes crises.
Elyes Kasri précise : « Méfions-nous des parties étrangères qui, au lieu d’aider la Tunisie à surmonter sa crise, œuvrent à son isolement et au durcissement de sa politique intérieure et étrangère. Les complexes de persécution et de victimisation peuvent servir les régimes rentiers en culpabilisant toute dissension ou remise en question intérieure des choix politiques et économiques. »
En outre, il souligne que la Tunisie doit être ouverte et doit engager un dialogue serein et décomplexé à l’intérieur et avec ses partenaires régionaux et internationaux. « Tout en gardant à l’esprit la célèbre maxime répétée à maintes reprises par d’éminents hommes politiques selon laquelle « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », poursuit-il.
Et de conclure : « Laissons ceux qui veulent perpétuer leur mainmise sur le pouvoir par la peur et les théories du complot. Et ayons la lucidité de ne pas être victimes des phobies et machinations réelles ou fictives des autres. La Tunisie est confrontée à suffisamment de défis pour ne pas les exacerber avec les phobies et complexes de persécution des autres. »