Les secteurs automobile et aéronautique évoluent à grande vitesse. Pour être dans la tendance de cette industrie 4.0, il est important d’être en conformité avec le monde des nouvelles technologies. C’est ce qui ressort, du moins, de l’événement organisé par l’APII en collaboration avec la GIZ, la TAA et la Gitas, au siège de l’Utica, ce vendredi 2 juin 2023.
Omar Bouzouada, directeur général de l’APII, a mis l’accent sur l’importance du pacte de compétitivité. Tout en précisant: « Nous devons être plus rapides et plus agiles ».
Il souligne que l’industrie en Tunisie emploie plus de 100 000 personnes, ce qui représente environ 20% du secteur industriel. Il est nécessaire de mettre en place une stratégie nationale, notamment en ce qui concerne la collecte de données et d’autres aspects.
De son côté, Samir Saïed, ministre de l’Economie et de la Planification, déclare que ce tableau de bord regroupe les principales informations. Il estime que la transition numérique est essentielle et que la Tunisie pourrait être plus compétitive.
Pour sa part, Hichem Elloumi, vice-président de l’Utica, met l’accent sur la taxe carbone. Ainsi, il indique que bien que le continent africain ne contribue pas significativement aux émissions de gaz à effet de serre, il s’agit d’une exigence de l’UE. « Quoique nous ne puissions pas modifier cette exigence, il est possible de négocier dans le cadre de l’association et du libre-échange entre la Tunisie et l’UE afin d’obtenir des facilités et un soutien pour moderniser nos industries et réduire notre empreinte carbone. L’un des éléments les plus importants est le mix énergétique qui est lié à notre investissement dans les énergies renouvelables où la Tunisie est en retard. Ma recommandation était d’accélérer le programme des énergies renouvelables et d’encourager le secteur privé à investir dans ce domaine. », poursuit-il.
Au-delà de l’état des lieux sur la taxation du carbone imposée par les Européens, qu’en est-il des voitures électriques? Hichem Elloumi revient sur le choix des véhicules électriques qui est une tendance mondiale.
Avant d’ajouter: « Il existe des exigences au niveau de l’Europe, où d’ici 2035, il n’y aura plus de fabrication de voitures à essence ou à carburant. La Tunisie commence timidement dans ce domaine, les exonérations des droits de douane sur les importations de véhicules électriques n’ayant pas donné de bons résultats en raison du coût élevé. Des subventions existent en Europe, mais l’exonération des droits de douane ne suffit pas ».
En somme, l’industrie tunisienne des composants électriques se positionne déjà sur le marché international de l’exportation. Cependant, en Tunisie, il faudra du temps pour développer un parc automobile de plus en plus électrique. Mais pour que ce soit accessible, il faut mettre en place tout un écosystème, notamment législatif. A l’instar des stations de recharge pour les voitures, y compris des stations rapides et des unités de recharge pouvant être installées à domicile. Autrement dit, les véhicules hybrides représentent également un grand défi pour notre pays.