L’homme de 90 ans refuse gentiment le qualificatif de « milliardaire », a fortiori celui de « Palestinien le plus riche du monde » et insiste pour qu’on le qualifie avant tout du « serviteur de la Palestine ».
Invité de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), Mounib al-Masri a présidé, lundi 12 juin, une rencontre/débat avec une pléiade de diplomates, hommes d’affaires et journalistes. Une rencontre dont le débat s’est particulièrement focalisée sur la question palestinienne.
Il est le directeur des groupes Edgo et Padico, un conglomérat multinational d’énergie et d’ingénierie. Mounib al-Masri est vice-président de l’Arab Bank et membre du conseil d’administration de l’Oman Arab Bank et de l’Arab Bank Switzerland ; il est aussi le fondateur de la fondation Mounib & Angela Masri, et président du Fonds et dotation d’Al-Qods.
Un parcours assez impressionnant, sauf que l’homme de 90 ans refuse gentiment le qualificatif de « milliardaire », a fortiori celui de « Palestinien le plus riche du monde » et insiste pour qu’on le qualifie avant tout du « serviteur de la Palestine ».
Aujourd’hui, à mon âge, mon dernier combat reste la Palestine. Il faut par-dessus tout que nous nous réunifiions, que le Fatah et le Hamas se réconcilient.
Il faut dire que malgré toutes les désillusions passées, le charismatique nonagénaire continue de militer activement pour réconcilier son peuple fragmenté, et mener le combat contre l’occupation israélienne. Un rocher de Sisyphe qu’il porte, à bout de bras, depuis l’âge de 14 ans. « Aujourd’hui, à mon âge, mon dernier combat reste la Palestine. Il faut par-dessus tout que nous nous réunifiions, que les différentes factions, notamment le Fatah et le Hamas, se réconcilient, et que nous formions un gouvernement d’unité nationale. Si le monde croit en nous, nous pourrons retrouver nos terres », affirme l’ami intime de Yasser Arafat.
Eludant toutes les questions d’ordre économique, notamment sur la présence de l’Arab Bank en Tunisie, Mounib al-Masri a longuement parlé de son combat. Un combat qu’il a promis de continuer à mener « à travers mes enfants, mes petits-enfants et mes arrières-petits-enfants ».