Les pays de l’Union européenne manifestent un grand intérêt pour l’acquisition de la production algérienne d’hydrogène, qui sera l’une de leurs sources d’énergie à l’avenir, selon la plateforme spécialisée ‘Energy’. Une entreprise allemande a même exprimé sa volonté d’acheter la totalité de la production d’hydrogène de l’Algérie afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Dans ce contexte, le ministère algérien de l’Énergie et des Mines a organisé, le 13 juin 2023, un atelier d’experts sur le développement du secteur de l’hydrogène renouvelable, partant du principe que la production algérienne d’hydrogène de toutes sortes peut apporter une valeur supplémentaire pour couvrir les besoins énergétiques du pays.
Selon les déclarations suivies par ‘Energy’, le directeur général de la prospective du ministère de l’énergie et des mines, Miloud Muglad, a révélé qu’une entreprise allemande – sans dévoiler son nom – a annoncé sa volonté d’acheter tout ce qui est produit en Algérie, ce qui est le catalyseur du développement de l’hydrogène, notamment parce qu’il est financièrement coûteux.
Selon lui, le ministère algérien de l’Énergie étudie actuellement toutes les données entourant le marché afin d’établir le cadre juridique approprié pour la production d’hydrogène en Algérie ainsi que sa commercialisation à l’international.
Le directeur général de la prospective du ministère de l’Energie et des Mines a confirmé l’effort de l’Algérie pour traduire son programme de transition énergétique, et ce qui est lié au développement de la filière hydrogène, car c’est l’une des branches garantes du mix énergétique du pays.
Il a indiqué que les atouts énergétiques du pays permettent le développement de cette branche, comme c’est le cas du réseau national de transport de gaz, de matières énergétiques et des gazoducs qui relient les deux rives de la Méditerranée, qui devraient être soutenus par un autre pipeline pour transporter l’hydrogène de l’Algérie vers l’Italie.
Le responsable algérien a indiqué – dans une lettre adressée à l’Union européenne – la nécessité de fournir un partenaire à Sonatrach pour partager les coûts de réalisation du projet, d’autant plus qu’il est coûteux en termes financiers, en plus du partenariat dans les activités de production, alors qu’il a évoqué le projet annoncé par 3 pays européens concernant le transport de l’hydrogène, à savoir l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche.
Assistance technique de l’Europe à l’Algérie
Le directeur général de l’énergie à la Commission européenne, Todor Costunescu, a déclaré avoir remarqué le vif intérêt de l’Algérie pour le développement du secteur de l’hydrogène, qui est un point d’intersection avec l’Union européenne, et d’où l’objectif de ce type de rencontre entre experts et responsables des deux parties.
Il a ajouté qu’assurer l’existence d’une demande énergétique du côté européen est l’un des privilèges pour stimuler le développement de la production d’hydrogène, et ainsi réduire ou éviter la dépendance européenne au gaz russe, d’autant que l’Algérie est un partenaire important et crédible pour l’Europe.
Sur cette base, les deux parties cherchent à travailler, dans le cadre du partenariat, à concrétiser des projets réalistes dans ce type d’industrie énergétique, en plus d’apporter un soutien technique aux projets algériens dans ce domaine.