La Chine a enregistré une croissance du PIB de 6,3 % au deuxième trimestre, les analystes tablant sur une croissance de 7,3 %.
Ainsi, d’un trimestre à l’autre, la croissance de l’économie chinoise a enregistré une hausse de 0,8 %, contre 2,2 % sur la période janvier-mars.
Le porte-parole du Bureau national des statistiques, Fu Linghui, a noté hier que la Chine faisait face à un environnement international géopolitique et économique complexe. Il a fait également remarquer que la Chine pourrait encore atteindre son objectif de croissance pour l’année complète. Pékin a fixé en mars un objectif de croissance d’environ 5 % pour 2023.
Dans le même temps, le taux de chômage des jeunes Chinois – la tranche d’âge comprise entre 16 et 24 ans dans les centres urbains – a battu un autre mois record en juin, atteignant 21,3 %.
Les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont de nouveau ralenti en juin, selon les données officielles publiées hier par le Bureau national chinois des statistiques.
La consommation reste un moteur de la croissance
S’il a augmenté sur un an (+3,1 %), ce taux est bien inférieur à celui de mai (12,7 %). Il coïncide cependant avec la prévision des analystes interrogés par l’agence de presse Bloomberg (3,1 %).
« La consommation reste un moteur de la croissance. Dans certains secteurs, notamment les services, la reprise est particulièrement forte », notamment dans le tourisme, a déclaré à l’AFP l’économiste de HSBC Erin Shin. En soulignant toutefois que les dépenses sont « plus faibles » par rapport à la période précédant la pandémie.
Parmi les chiffres les plus positifs : la production industrielle a augmenté de 4,4 % en juin, contre 3,5 % le mois précédent. Les analystes s’attendaient à une baisse du taux (2,5 %) de cet indice.
Au deuxième trimestre, le rythme d’expansion du PIB (+6,3 %) profite de la comparaison avec l’année dernière : en 2022, la croissance du trimestre correspondant a été marginale (+0,4 %), car fortement ralentie par les mesures restrictives en vigueur dans la capitale financière chinoise, Shanghai.
Les chiffres officiels sur la croissance chinoise, qui sont d’une grande importance politique et généralement traités avec prudence, sont en tout cas très surveillés, compte tenu du poids de la deuxième économie mondiale.