Le Maroc a commencé à récolter les fruits de la décision de lancer la plateforme de visa électronique au profit des citoyens de plusieurs pays, en attirant des touristes de nouveaux marchés et en promouvant le pays comme une destination unique pour le tourisme.
Un an après le lancement de cette plateforme, des chiffres du ministère marocain des Affaires étrangères ont révélé la délivrance de 150 000 visas électroniques autorisant l’entrée sur le sol marocain.
En juillet 2022, le Royaume avait annoncé l’approbation du visa électronique pour un certain nombre de nationalités, notamment israélienne, indienne, jordanienne et thaïlandaise.
Ce visa, selon les données du ministère des Affaires étrangères, est une autorisation pour une personne d’entrer sur le sol marocain. Il est valable 180 jours maximum à compter de la date de son émission. La résidence au Maroc est autorisée pour un maximum de 30 jours.
Le visa électronique en chiffres
En un an, le Maroc a approuvé 150 000 demandes d’e-Visa sur 160 000 demandes traitées. Le pourcentage de visas touristiques a atteint 96,6%, contre 3,4% pour les visas d’affaires. Les visas délivrés par le Maroc ont été distribués à 110 nationalités de différents continents du monde.
Israël est en tête de liste avec 55 % suivie de l’Inde avec 10 %, tandis que le Nigeria a obtenu 4,44 %, puis l’Égypte 4,41 %, le Pakistan 3,5 %, puis la Jordanie 2,7 %.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a estimé que cette mesure avait permis de suivre le rythme du secteur du tourisme face aux répercussions négatives de l’épidémie de Covid-19 et de promouvoir le Maroc comme destination touristique et d’affaires.
Promotion destination Maroc
Les professionnels du secteur touristique marocain comptent sur la simplification des procédures d’entrée au Royaume, afin de suivre le rythme de la concurrence imposée par le marché international du tourisme et d’attirer un grand nombre de touristes en provenance des marchés non traditionnels.
Le patron de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc, Mohamed Semali, a confirmé que « la décision d’adopter le Maroc pour le visa électronique s’inscrit dans la feuille de route stratégique pour redynamiser le secteur du tourisme , attirer 17,5 millions de touristes, et générer des revenus estimés à 12 milliards de dollars du secteur d’ici 2026. »
Il Semali a ajouté, dans des déclarations aux médias que « Le visa faisait partie des problèmes qui ont empêché des centaines de milliers de touristes de choisir une destination pour le Maroc, en raison de la complexité des procédures qui y étaient liées ».
« La nouvelle procédure a donné des résultats positifs en peu de temps et a attiré des touristes de nouveaux marchés tels que l’Inde, le Pakistan, le Japon et d’autres pays d’Europe et d’Amérique », a-t-il ajouté.
Procédures parallèles
Cependant, les acteurs du secteur du tourisme affirment que la décision du Maroc d’activer le visa électronique « doit s’accompagner d’autres mesures visant à améliorer la qualité des services rendus aux touristes et à encourager les investissements dans le secteur ».
Rashid Dahmaz, un militant dans le domaine du tourisme, a souligné l’importance de généraliser le visa électronique à d’autres pays, ce qui contribuera à injecter de l’argent et des revenus dans le Trésor public à l’avenir.
Il estime, dans une interview, que le pari que fait aujourd’hui le Maroc sur le secteur du tourisme doit être soutenu par d’autres actions : des mesures au niveau du développement du transport aérien, du renforcement de la flotte et de la programmation de vols directs vers et depuis les marchés cibles à des prix raisonnables, en plus de soutenir l’hébergement touristique et renforcer les établissements hôteliers.
Il est à noter que le Maroc prévoit d’attirer 17,5 millions de touristes d’ici 2026, et de doubler le nombre de touristes à 26 millions par an d’ici 2030.