Les raffineries de pétrole en Algérie jouent un rôle important dans la satisfaction des besoins du marché local en dérivés du pétrole, alors que le pays a réussi à arrêter les importations pour la troisième année consécutive.
Selon les données actualisées de l’OPEP, le géant pétrolier algérien, Sonatrach, confirme son succès pour la troisième année consécutive dans l’arrêt de l’importation de dérivés pétroliers pendant la période de janvier à fin mai de cette année, avec la capacité des raffineries de pétrole en Algérie à répondre aux besoins du marché local.
Le pays a réussi à augmenter sa production de dérivés pétroliers, malgré la stabilité de la capacité des raffineries de pétrole en Algérie au cours de l’année écoulée (2022), au même niveau enregistré en 2021, selon l’OPEP.
La capacité totale des raffineries de pétrole en Algérie s’est stabilisée à 677 000 barils par jour au cours de l’année écoulée, le même niveau enregistré depuis 2020, contre 657 000 barils par jour en 2019.
D’autre part, la production des raffineries de pétrole en Algérie a augmenté de 4% sur une base annuelle, pour atteindre 669 mille barils par jour au cours de l’année écoulée.
Selon les données de l’OPEP, il existe 6 raffineries de pétrole en Algérie, notamment celle de Skikda, qui a la plus grande capacité de raffinage, de l’ordre de 355 000 barils par jour.
Produits pétroliers
Les données annuelles de l’OPEP montrent que la production de dérivés pétroliers en Algérie est passée à 644 000 barils par jour au cours de l’année écoulée, contre 621 000 barils en 2021 et environ 614 000 barils par jour en 2020.
Malgré l’augmentation réalisée l’an dernier, la production de dérivés pétroliers dans le pays n’a pas atteint le niveau enregistré en 2019, s’élevant à 660 000 barils par jour, dans un contexte de stabilité de la capacité des raffineries de pétrole en Algérie.
La production algérienne d’essence s’est stabilisée au cours de l’année écoulée à 74 000 barils par jour, tandis que sa production de kérosène est passée à 22 000 barils par jour, contre 19 000 barils en 2021, selon les chiffres de l’OPEP.
La production de distillats du pays s’est également stabilisée à 211 000 barils par jour, tandis que la production de fioul lourd est passée à 110 000 barils par jour, en plus d’autres produits pétroliers avec un volume de 226 000 barils par jour.
Consommation intérieure
L’Algérie entend investir environ 30 milliards de dollars dans l’exploration et la production d’hydrocarbures au cours de la période de 2023 à 2027, dans le but d’assurer la sécurité énergétique du pays et d’exporter à l’étranger.
Selon les données du gouvernement algérien, la consommation intérieure de carburant a augmenté au cours de l’année écoulée pour atteindre 129 millions de barils, avec des prévisions selon lesquelles la consommation continuera d’augmenter à un taux annuel de 22 millions de barils, pour atteindre 299 millions de barils en 2050.
La consommation algérienne de gasoil a augmenté au cours de l’année écoulée pour atteindre 74,03 millions de barils, contre une capacité de production annuelle de 65,97 millions de barils.
L’Algérie prévoit que sa capacité de production de diesel d’ici 2030 atteindra 91,62 millions de barils, avec la mise en œuvre d’agrandissements de la raffinerie de Skikda qui augmenteront la capacité de production de diesel de 29,32 millions de barils.
En termes de consommation de gaz de pétrole liquéfié, elle est passée à 10,99 millions de barils au cours de l’année écoulée, contre 8,79 millions de barils en 2021.
Au contraire, la consommation intérieure d’essence a diminué au cours de l’année écoulée pour atteindre 24,18 millions de barils, contre environ 24,92 millions de barils en 2021.
Quant à la consommation algérienne de carburéacteur, elle a augmenté au cours de l’année écoulée pour atteindre 3,43 millions de barils, contre un volume de 2,177 millions de barils en 2021.