Les chiffres sur la population bancarisée en Afrique ne sont pas encourageants. Mais une initiative pourrait bientôt changer la donne. Grâce à Thomas Clausi.
En effet, ce dernier, constatant le très faible taux de bancarisation sur le continent (d’à peine 18 % dans les pays de l’Union économique monétaire ouest-africaine – UEMOA, et seulement 10 % sur l’ensemble du continent) qui disposeraient donc d’un compte bancaire, a décidé de créer “AfricaPay“. Soit la première néo-banque en Afrique. C’est ce que rapporte notre confrère Espace Manager.
Quelques chiffres clés d’AfricaPay
- 5,548 milliards d’euros de valorisation;
- 665 millions d’euros de levée de fonds;
- 15 000 emplois directs en Afrique;
- 17 services bancaires innovants.
Thomas Clausi vise à implémenter AfricaPay dans 19 pays du continent. A savoir : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo et Tunisie.
Et le fondateur de rappeler que « … les néo-banques se développent partout dans le monde. Il y a donc urgence à doter l’Afrique de sa propre néo-banque afin qu’elle puisse dès maintenant agir pour la construction de son avenir ».
Ces dix-neuf pays vont bénéficier de 17 services bancaires innovants, dotés du sur-mesure pour chaque pays.
Dans cette optique, M. Clausi a tenu à préciser : « Si les banques traditionnelles cherchent à développer leur maillage sur tout le territoire, AfricaPay vise à apporter des solutions performantes et immédiatement opérationnelles et sans cesse évolutives. Le taux de pénétration très élevé des téléphones portables ouvre des perspectives très intéressantes. En Afrique de l’Ouest par exemple, il est de 92 % dès 2016 ».
Par ailleurs, et toujours selon Espace Manager, AfricaPay compte sur les innovations en matière de mobile banking pour se développer en dématérialisant les services physiques sur des interfaces mobiles.
La jeunesse, l’avenir du continent
Pour ce faire, AfricaPay parie sur la formation des jeunes, car « … miser sur la jeunesse, c’est miser sur l’avenir du continent africain », affirme Thomas Clausi.
Et d’ajouter : « AfricaPay fait de la formation son cheval de bataille. Les Écoles de AfricaPay comptent installer un campus dans chaque grande métropole africaine. 60 % des Africains ont moins de 24 ans, à l’horizon 2050, 35 % des jeunes dans le monde seront africains ».
En Tunisie, si l’implémentation d’AfricaPay se confirmait, cela pourrait être un coup de pousse pour les personnes exclues du système bancaire traditionnel.
Mais le chemin risque d’être long et surtout périlleux.