L’Algérie a annoncé l’achèvement de la construction de l’autoroute qui part de sa frontière occidentale avec le Maroc à celle orientale avec la Tunisie, d’une longueur de 1 216 km.
La dernière partie de cette autoroute relie la ville de Daraan – située à l’extrême est du pays – à la frontière tunisienne à une distance de 84 km.
Le Premier ministre, Ayman Benabderrahmane, a déclaré – lors de l’inauguration de la dernière partie de l’autoroute samedi – que l’Algérie possède désormais le plus long réseau routier au niveau continental aux normes internationales d’une distance de 141 mille km, dont 9 mille km sont des autoroutes.
M. Benabderrahmane a expliqué que l’autoroute est une artère pour l’économie et le développement. Tout en soulignant la nécessité de mener des études préliminaires pour tous les futurs projets routiers, en respectant les délais de réalisation comme base de la réussite des nouveaux projets programmés.
L’Algérie avait commencé à construire cette route au début du nouveau millénaire, et on l’appelait le « Projet du siècle », et son coût total dépassait les 13 milliards de dollars.
La construction de l’autoroute devait être achevée en 2012. Mais elle a connu un retard dû à des problèmes techniques et administratifs. Et à cette époque, une affaire de corruption connue sous le nom de « scandale du siècle » avait éclaté. Ainsi, les procès se sont terminés en 2015 avec des peines de prison et des amendes financières contre les personnes impliquées dans la corruption.
Le « Projet du siècle » permet d’augmenter le volume des échanges commerciaux avec la Tunisie, en plus d’assurer la fluidité de la circulation des personnes entre les deux pays.
Cette route s’inscrit dans un schéma d’intégration économique et commerciale élaboré par l’Union des pays du Maghreb arabe qui devait relier le Maroc, l’Algérie et la Tunisie par voie terrestre. Mais les différends entre l’Algérie et le Maroc et la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays depuis 1994 ont empêché l’achèvement du projet de cette route.