Lors de son intervention récente sur les ondes d’Express FM, l’ancien ministre et ancien leader d’Attayar, Mohamed Abbou considère que le président de la République Kaïs Saïed ne prévoit pas l’organisation d’une élection présidentielle en 2024.
Pour appuyer ses propos, M. Abbou rappelle les déclarations du chef de l’Etat à l’occasion de la commémoration du 23ème anniversaire du décès du leader et premier président de la République, Habib Bourguiba. Dans ce sillage, il convient de rappeler que le président avait déclaré qu’il n’était pas question de céder le pays à ceux qui ne sont pas patriotiques.
Sans mâcher ses mots, il plaide pour « une entente entre les différents partis politiques pour mettre fin au règne de Kaïs Saïed ». Il estime qu’il s’agit d’une question de principe car « il n’est pas question de céder à toute personne qui procède à un coup d’Etat ». Quant au mouvement Ennahdha, il affirme qu’il « ne cherche qu’à sauver ses leaders détenus ».
En outre, il prône pour « mettre fin au règne de Kaïs Saïed » deux approches : « la désobéissance totale et également des élections ».
Ainsi, Mohamed Abbou considère qu’il n’existe aucun juriste en mesure d’affirmer que Kaïs Saïed est encore un président légitime.
Enfin, l’ancien ministre fait part de sa disposition à soutenir le pays et à participer à toute initiative visant à le sauver. Et ce, en tant que personnalité indépendante, sans pour autant accéder à une fonction importante. Il convient de rappeler qu’il ne s’agit pas de la première fois que Mohamed Abbou s’attaque au processus du 25 juillet.