Le ministre des Finances allemand, Christian Lindner, a présenté, lundi 4 septembre 2023, le projet de budget pour 2024, qui prévoit des dépenses totales de 445 milliards d’euros, en baisse de 30 milliards par rapport à l’année précédente, mais aussi de 90 milliards de plus qu’en 2019 – année d’avant la pandémie.
« Les années de vaches grasses sont révolues », a commenté la première chaîne de la télévision publique allemande ARD sur son site internet, en faisant référence à l’esprit du nouveau budget. En 2024, tous les ministères, à l’exception du ministère de la Défense, devront procéder à des économies, après la suspension du « frein à l’endettement » pour la période 2020-2022, décidée pour faire face aux conséquences financières de la pandémie, mais aussi de la guerre en Ukraine.
On estime que d’importantes économies pourraient résulter de la réduction des subventions aux retraites et à l’assurance soins, ainsi que de la suppression des allocations familiales pour les familles à revenus élevés.
Dans le même temps, le secteur de la gastronomie réagit déjà au rétablissement de l’ancienne TVA, tandis que l’industrie réclame des aides d’État ou des allégements fiscaux en raison de l’augmentation du coût de l’électricité.
« Le ‘frein à l’endettement’ est une garantie que les générations futures ne seront pas accablées par le paiement des intérêts », a déclaré le député libéral (FDP) Otto Fricke, tandis que, selon l’ARD, de nombreux membres du parti social-démocrate (SPD) – dont le chancelier Olaf Sholtz – et les Verts souhaitent que le « frein à l’endettement » reste suspendu et que davantage de fonds soient alloués aux investissements dans la protection du climat.