La ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, a déclaré Wagner « organisation terroriste », tandis que le sous-secrétaire d’Etat américain, Joshua Harris, met en garde contre ses conséquences régionales et mondiales.
Le groupe paramilitaire russe Wagner, longtemps au cœur des débats pour ses activités, fait à nouveau la une des journaux. Ainsi, la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, a annoncé que le Royaume-Uni inscrira désormais le groupe Wagner sur sa liste «d’organisations terroristes», le qualifiant même «d’organisation violente et destructrice».
Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre ce groupe, qui est accusé de «pillages, de tortures et de meurtres barbares» dans différentes régions du monde.
Braverman estime que Wagner, qui est considéré comme un instrument militaire de la Russie de Vladimir Poutine, constitue une menace pour la sécurité mondiale. Elle affirme que ses activités déstabilisatrices continuent de servir les intérêts politiques du Kremlin…
Ainsi, en juillet 2023, Londres avait déjà annoncé des sanctions contre treize membres et organisations liés au groupe paramilitaire en Afrique, les accusant de crimes de guerre. L’inscription de Wagner en tant qu’organisation terroriste rendra illégal le soutien à ce groupe sur le territoire britannique, ce qui témoigne de la détermination du Royaume-Uni à lutter contre cette menace.
Au-delà de la Grande-Bretagne
Mais la préoccupation concernant Wagner ne se limite pas au Royaume-Uni. Le sous-secrétaire d’Etat américain, Joshua Harris, prévient lui aussi contre les conséquences régionales, voire mondiales de ce groupe. Il affirme que l’insurrection ratée en Russie, suivie de la mort de son dirigeant Evguéni Prigojine, quelques semaines plus tard, soulève des questions sur l’avenir du groupe.
Pour Harris, partout où opère Wagner en Afrique, l’instabilité suit immédiatement, compromettant la quête d’un avenir plus stable et durable pour la région.
Les avertissements de Joshua Harris soulignent également la nécessité pour les pays africains de réfléchir sérieusement à leurs relations avec ce groupe pour garantir un avenir pacifique.
Ryhem Karker