Le magistrat et ancien ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Hatem Euchi, a déclaré, lundi 25 septembre 2023, que la composition de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) doit être modifiée rapidement. Il recommande l’élaboration d’un nouveau projet de loi pour « la rendre encore plus opérationnelle ».
Hatem Euchi estime que si le président de la République a critiqué la commission et son fonctionnement, c’est qu’il détient un certain nombre de données qu’il n’a pas publiées. Selon ses dires, « le président de la République ne peut pas parler sans fondement. Et il a décrit la commission de cette manière sur la base de rapports et après avoir examiné de nombreuses données ».
« La loi relative au financement des associations a ouvert grand la porte aux flux d’argent douteux dirigés par les partis politiques. Et ce, à l’exception de quelques associations qui opèrent avec transparence et intégrité ».
Il a également appelé « tous les partisans du mouvement du 25 juillet et l’équipe travaillant au sein de la présidence de la République, de la présidence du gouvernement et tous les ministres à se rallier autour du président de la République pour lutter contre la corruption ». Tout en rappelant que « la corruption en Tunisie remonte à l’époque des beys et s’est aggravée ces dernières décennies ».
Il convient de rappeler que le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné, vendredi 8 septembre 2023, la nécessité de poursuivre le contrôle de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) des transferts des fonds et de lutter contre le blanchiment d’argent et les financements suspects.