Une délégations tunisienne conduite par la ministre des Affaires culturelles, Hayat Guettat Guermazi, participe à la 12ème Conférence des ministres de la Culture du monde islamique qui se tient à Doha les 25 et 26 septembre à Doha, sous le slogan « Vers un renouvellement de l’action culturelle dans le monde islamique ». La Conférence est marquée par la passation de la présidence de la Conférence de la République tunisienne à l’État du Qatar.
La 12e conférence est organisée sur deux jours par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et l’Etat du Qatar représenté par son ministère de la Culture. Plusieurs ministres de la Culture des États membres de l’ICESCO ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales actives dans le domaine culturel prennent part à ce rendez-vous régional d’envergure.
Rappelons que la 11ème Conférence islamique des ministres de la Culture avait eu lieu, fin décembre 2019, en Tunisie. Elle avait clôturé ses travaux par l’adoption de la déclaration de Tunis pour le développement des politiques culturelles actuelles dans le monde islamique. La Tunisie avait été élue à la présidence de la 11ème Conférence islamique des ministres de la Culture pour la période (2020-2021).
La conférence de Tunis avait coïncidé avec la clôture de la manifestation Tunis Capitale de la Culture Islamique 2019 pour la région arabe organisée par l’ICESCO.
A l’ouverture des travaux de la 12e Conférence, la ministre des Affaires Culturelles a remis la présidence de la Conférence des ministres de la culture du monde islamique à Cheikh Abdul Rahman bin Hamad bin Jassim bin Hamad Al Thani, ministre de la Culture du Qatar dont le pays préside l’actuelle session.
La première séance de travail a commencé par l’adoption de la composition du Bureau de la Conférence, présidé par le Qatar, avec le Sénégal en tant que vice-président et la Tunisie en tant que rapporteur.
L’organisation islamique a annoncé que la Conférence des ministres de la Culture du monde islamique a adopté la nouvelle formation du Comité du patrimoine du monde islamique dont les membres comprennent l’Arabie saoudite, Oman, la Jordanie, le Maroc, le Burkina Faso, le Gabon, le Bénin, le Sénégal, la Malaisie, Brunei Darussalam et le Kazakhstan, outre la Palestine, membre permanent du comité, et le Qatar, président de la conférence.
Dans son intervention à l’ouverture des travaux, le Directeur général de l’ICESCO, Salem Al-Malik, a déclaré : « l’ICESCO exerce son devoir dans le domaine culturel, fondé sur la conviction que la culture n’est pas seulement une identité ou une marque de distinction sociale »
Il a souligné que la vision culturelle de l’ICESCO qui œuvre entre autres pour la promotion la culture numérique et les échanges culturels. Cette vision « s’est appuyée sur 2 piliers d’orientations et de politiques pour dessiner un cadre régulateur pour l’activité visant à promouvoir notre culture », peut-on lire dans le communiqué de l’ICESCO.
Et d’ajouter, « avec son approche de l’ouverture culturelle, l’Organisation a présenté une proposition visant à inclure la culture comme 18e objectif de développement durable, et nous aspirons à ce qu’il soit adopté par les Nations Unies ».
Le Directeur général a mis en avant les efforts de l’ICESCO et ses principales initiatives pour développer et renouveler l’action culturelle dans le monde islamique, en utilisant l’intelligence artificielle et en intégrant les jeunes dans les efforts de préservation et de valorisation du patrimoine, ainsi que la création de nouveaux concepts pour favoriser la communication civilisationnelle.
Mohammed Zine Elabidine, ancien ministre des Affaires culturelles, chef du secteur de la culture et de la communication à l’ICESCO, a présenté le rapport de l’Organisation sur ses réalisations dans le domaine culturel.
Irina Bokova, ancienne Directrice Générale de l’Unesco, invitée d’honneur de la 12e Conférence des ministres de la Culture du monde islamique, a souligné que « l’ICESCO et l’UNESCO ont toujours été des organisations qui complétaient l’une l’autre, et qui coopèrent pour développer les cultures mondiales. » « Les sociétés prospèrent grâce à leur riche culture, car il n’y a pas de développement économique ou social sans culture », a-t-elle encore dit.
Pour sa part, Najeeb ElGhayati, conseiller culturel du Directeur général de l’ICESCO, a présente le projet de document sur les mécanismes de développement du programme de l’ICESCO pour les capitales de la culture du monde islamique
A l’occasion de cette 12ème conférence, Doha accueille une exposition qui présente les publications les plus importantes de l’ICESCO dans ses domaines de compétence.
Les rapports exécutifs et des documents de l’ICESCO à l’agenda de la 12e Conférence était au cœur de la 18e réunion du Conseil consultatif pour le développement culturel dans le monde islamique, tenue, samedi, à Doha. Au terme de ses travaux, la nouvelle composition du Bureau du Conseil pour son prochain mandat (2024-2025) avait été adoptée.
Le Qatar a été élu à la présidence du Conseil consultatif pour le développement culturel dans le monde islamique, avec la Tunisie comme rapporteur et l’Ouzbékistan et l’Ouganda comme vice-présidents pour les régions asiatique et africaine.
Le chef du secteur de la culture et de la communication à l’ICESCO avait passé en revue les efforts de l’Organisation pour soutenir l’action culturelle dans le cadre de sa vision et de ses orientations stratégiques, à travers la mise en œuvre de programmes et projets innovants dans ses États membres, notamment le Laboratoire international de l’ICESCO « La culture pour repenser le monde » et le Réseau international des chaires de l’ICESCO pour la pensée, le patrimoine, la littérature et les arts.
Créé en 1988, le Conseil consultatif pour le développement culturel dans le monde islamique se charge de la mise en œuvre des stratégies culturelles du monde islamique, l’examen des plans d’action, chartes et projets culturels proposés par l’ICESCO.
La Conférence se poursuivra, mardi 25 septembre, avec des séances de travail au cours desquelles les rapports et les documents seront examinés par les ministres de la Culture et les délégations des pays participants.
Avec TAP