Les mesures s’accélèrent au Maroc pour entamer le processus de reconstruction des zones touchées par le tremblement de terre dévastateur et le relogement des habitants qui ont perdu leur logement. Un certain nombre d’experts dans le domaine de l’environnement appellent à orienter le processus de reconstruction vers une construction respectueuse de l’environnement.
En attendant l’achèvement du processus de comptage des bâtiments endommagés et l’évaluation des dégâts dans les différentes zones frappées par le séisme, plusieurs experts dans les domaines architectural et environnemental ont proposé de construire des villages selon un système écologique qui respecte les particularités de la région et préserve l’environnement.
Le tremblement de terre, qui a fait des milliers de victimes et de blessés, a entraîné l’effondrement de 59 675 bâtiments, dont 32 % ont été complètement détruits et 68 % l’ont été partiellement, selon les données officielles.
Depuis, le Maroc a développé un programme de réhabilitation des zones frappées par le séisme du 8 septembre, doté d’un budget estimé à 12 milliards de dollars sur cinq ans.
Préserver l’environnement et l’esthétique des bâtiments
Dans ce contexte, un certain nombre d’experts dans le domaine de l’environnement appellent à orienter le processus de reconstruction des zones touchées vers une construction respectueuse de l’environnement. Et ce, en utilisant des matériaux locaux et en s’efforçant de préserver le mode de vie durable de la population.
Ainsi, le chercheur en questions de climat et de développement durable, Mohammad Benabou, souligne l’importance d’utiliser des matériaux locaux et de prendre en compte la méthode traditionnelle dans la reconstruction de nouvelles maisons. L’objectif ciblé est d’une part de donner de la beauté à la région et de préserver l’environnement et réduire les taux de pollution, d’autre part.
Dans une déclaration récente à Sky News, M. Benabou souligne la nécessité de tenir compte de la diversité patrimoniale et écologique qui caractérisait les zones montagneuses avant le séisme, mais aussi de stimuler le développement durable au niveau de l’environnement écologique et des systèmes forestiers lors de la préparation des programmes de reconstruction de la région. Tout en préservant les caractéristiques architecturales locales avec l’adoption d’un bâtiment écologique résistant au changement climatique, en traitant les déchets sismiques et en les utilisant dans la reconstruction.
De son côté, Mohamed Karim Sibaï, président de l’Ordre des Architectes de Casablanca, affirme que lors de ces réunions, un certain nombre de points ont été abordés. Le plus important étant l’adoption de constructions solides et antisismiques pour éviter une répétition du drame.
Tenir compte de l’intimité de la zone et soutenir les zones touchées
A cet égard, notons que les autorités concernées par la reconstruction et la construction organisent des réunions régulières avec des professionnels travaillant dans divers domaines liés à la construction et à l’ingénierie. Et ce, afin de préparer une vision pour la reconstruction rapide des zones endommagées par le séisme dévastateur d’Al Haouz.
Par ailleurs, le Maroc entend actuellement créer une agence dédiée pour assurer la mise en œuvre du programme de reconstruction des zones frappées par le séisme, ainsi que pour assurer les investissements attendus dans ces zones.
Le Royaume a également pris un certain nombre de mesures pour soutenir les familles touchées par le séisme. Ce sont :
- Une allocation à chaque famille d’une aide financière d’un montant de 2 500 dirhams (250 dollars) par mois sur une période d’un an.
- L’octroi de 140 mille dirhams (environ 14 mille dollars) aux familles dont les maisons se sont complètement effondrées.
- L’octroi de 80 000 dirhams (environ 8 000 dollars) aux familles dont les maisons ont été partiellement endommagées.