Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a prorogé la décision du 29 mars 2023, relative à l’instauration d’un système de quotas conjoncturel et l’interdiction de certains usages de l’eau, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Selon une décision du ministre de l’Agriculture en date du 28 septembre 2023, cette prolongation du rationnement de l’eau résulte de la succession des années de sécheresse et de la faiblesse des apports en eau dans les barrages, ce qui a impacté négativement les réserves d’eau ayant baissé à un niveau sans précédent, mais aussi l’alimentation des nappes souterraines dont le niveau a fortement régressé.
Le remplissage général des barrages se situait à 27,3% au 14 septembre 2023, avec des taux de l’ordre de 32% au nord, 11,3% au centre et 6,8% au Cap Bon, selon l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).
Pour rappel, le ministère avait interdit, le 31 mars 2023, l’utilisation de l’eau potable distribuée par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) pour l’agriculture, l’irrigation de zones vertes, le nettoyage des rues et des endroits publics et le lavage des véhicules. Ces mesures demeuraient en vigueur jusqu’au mois de septembre 2023.
Elle avait annoncé la mise en place d’un système de quotas pour la coupure de l’eau, selon les ressources hydrauliques disponibles, notamment durant la nuit à partir de 21h jusqu’à 4h. Cette période devait être ajustée pour chaque région du pays, selon la demande et l’évolution des conditions climatiques…
Le ministère de l’Agriculture a rappelé que tout contrevenant risque les sanctions mentionnées dans le Code des eaux, notamment l’article 158 et l’article 44 du décret gouvernemental N°2017-157 du 19 janvier 2017, portant approbation du règlement des abonnements à l’eau potable.
Ainsi, pour un gaspillage de l’eau, la SONEDE peut procéder d’office et sans préavis à la suspension de l’abonnement et l’arrêt de l’alimentation, en plus des préjudices des poursuites judiciaires qu’elle pourra engager à l’encontre des contrevenants (art. 44). Les contrevenants risquent aussi une amende de 60 à 1 000 dinars et un emprisonnement de six jours à neuf mois ou de l’une des deux peines seulement (art.158).
Avec TAP