Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mercredi 4 octobre, une réunion ministérielle en présence des ministres de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, Awatef Dali, PDG de la Télévision tunisienne, et Henda Ben Alaya Ghribi, PDG de la Radio tunisienne.
Kaïs Saïed a évoqué le droit à l’éducation qu’il considère comme fortement lié au droit au transport. Il a appelé le ministre de l’Éducation à collaborer avec le ministre du Transport et les autorités locales pour permettre à tous les Tunisiens d’avoir accès au transport et ainsi à l’éducation. Il a souligné que même le Grand Tunis est concerné par cette problématique et a cité Hay Ettadhamon comme exemple.
Selon le président de la République, les transports ont été à un moment donné privatisés et le service public porte atteinte à la dignité humaine.
Il y a de nos jours deux millions d’analphabètes en Tunisie.
Kaïs Saïed a déclaré qu’à Enfidha, Bir el Hfay et Hassi Lefrid, 180 élèves n’ont pas de moyens de transport.
Il a ajouté que, alors que l’Etat veut lutter contre la criminalité et la drogue, à Kairouan, les élèves subissent les sangliers, puisqu’ils en trouvent à l’école. Il y a, selon lui, des sangliers aussi bien au sens propre que figuré. Pour le président de la République, il est impératif d’assainir l’administration et de permettre aux élèves d’avoir accès à leur droit légitime d’aller à l’école. Le droit au transport est constitutionnel. Cependant, les textes ne sont pas appliqués. Les bus sont disponibles, selon Saïed, mais les élèves n’y ont pas accès.