Exiger « la libération » de toute la Palestine historique équivaut à un rejet de toutes les décisions et résolutions de l’Organisation des Nations unies depuis la résolution 181 de partage de la Palestine adoptée le 29 novembre 1947. C’est ce qu’a souligné Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, via sa page officielle Fb.
Toutefois, bien que ces résolutions aient été ignorées par Israël, rejeter le plan de partage et les résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies ainsi que de la Ligue des Etats arabes y afférentes équivaut à un rejet de ce qui est considéré comme la légalité internationale et l’un des piliers de la politique étrangère de la Tunisie depuis son indépendance.
En cette période de tensions et d’escalade militaire, M. Kasri a souligné que « toute position de rejet et de défi risque fort de ne pas rester sans conséquences diplomatiques, économiques et sécuritaires. Celui qui se place en dehors de la légalité internationale ne pourra pas s’en prévaloir lorsque ses intérêts et son intégrité territoriale seront menacés ».
En conclusion, un appel à la raison et à la négociation, comme celui de Bourguiba, a été regretté ultérieurement par les Palestiniens et d’autres pays arabes. Plus précisément, le rejet peut avoir des conséquences diplomatiques, économiques et sécuritaires. Plus encore, ignorer la légalité internationale ne sera d’aucune aide en cas de menaces sur les intérêts et l’intégrité territoriale.