Douze ans après les premières élections législatives du 23 octobre 2011, un bilan mitigé se dessine.
Certains observent que malgré l’enthousiasme initial du peuple pour ces élections, les partis politiques ont montré leur fragilité, et l’égocentrisme a prévalu, conduisant à la situation actuelle. C’est ce qu’a soulevé Ayda Ben Chaabane, membre de la société civile.
Elle estime que les élections de 2011 ainsi que les critères de candidature ont également soulevé des préoccupations quant à la capacité de certaines personnes à rédiger une Constitution.
Il est important de noter qu’une grande partie des Tunisiens avait appelé en 2011 à des élections législatives en deux tours. Mais malgré ces failles et réserves, il y a eu des manipulations politiques.
Elle souligne : « L’arrivée des Frères musulmans a également contribué à fragiliser la situation, même si certains estimaient que cela avait été imposé par des acteurs occidentaux au nom de la démocratie, une idée remise en question. »
Et de poursuivre : « Cependant, il y a eu des aspects positifs, notamment l’engagement de la société civile et des femmes tunisiennes pour un Etat de droit. » Tout comme elle dénonce le fait que des partis comme le CPR et Ettakatol ont trahi leurs promesses en s’alignant sur la politique d’Ennahdha. Ce qui a suscité des déceptions.
Enfin, « malgré les défis, de nombreux Tunisiens ont développé une conscience de la citoyenneté et de la liberté d’expression. Cependant, les préoccupations concernant le conflit palestinien demeurent, et il reste du travail à faire pour surmonter les obstacles et parvenir à un avenir meilleur pour la Tunisie », conclut-elle.