Le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a confirmé que son pays n’abandonnera pas les investissements dans le gaz. Car il s’agit d’un carburant propre et d’un pont vers la réalisation du développement durable.
Il a affirmé, lors de sa participation hier aux activités de la cinquième édition de la Journée algéro-allemande de l’énergie, que la transition énergétique ne signifie pas nécessairement l’abandon du gaz naturel.
De plus, M. Arkab a ajouté que l’Algérie a beaucoup investi dans l’exploration et la production pétrolière et gazière. De même qu’elle a œuvré au développement de ses infrastructures pour assurer la sécurité énergétique et contribuer à répondre à la demande mondiale afin d’assurer la durabilité de ces investissements. « Il était nécessaire de disposer d’une vision claire de l’évolution de la demande mondiale et une bonne connaissance des exigences du marché pour garantir une demande énergétique fiable sur le long terme », a-t-il déclaré.
Investissements pétroliers et gaziers
Le ministre algérien a souligné que les effets des changements géopolitiques actuels et les efforts visant à adopter des politiques ambitieuses en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ont entraîné une contraction des marchés et des flux énergétiques.
Il a reconnu le déclin des investissements dans l’industrie pétrolière et gazière, qui affecte la sécurité de la demande mondiale croissante en énergie à l’avenir. « Cette situation impose la nécessité de poursuivre la production d’énergie fossile, notamment gazière, selon des règles strictes Et ce, afin de réduire l’impact sur les systèmes environnementaux, d’une part; et d’autre part pour investir plus dans les énergies nouvelles et renouvelables pour assurer la sécurité et la transition énergétique ».
L’énergie en Algérie
Par ailleurs, Mohamed Arkab a expliqué que la politique énergétique de l’Algérie repose sur la sécurité et la transition énergétique dans le cadre du développement durable. Ce qui nécessite un ensemble de facteurs : diversifier le mix énergétique; améliorer l’efficacité énergétique et rationaliser la consommation énergétique; ainsi que contribuer aux efforts mondiaux de préservation de l’environnement et lutter contre le changement climatique.
Il a souligné également que son pays ambitionne de porter la contribution des énergies renouvelables en Algérie à 30 % du mix électrique national d’ici 2035. Et ce, à travers un ambitieux programme de développement des énergies renouvelables d’une capacité de 15 000 mégawatts, dont 2 000 mégawatts sont en cours de lancement.
Stockage du carbone
Le ministre de l’Energie a révélé l’intention de Sonatrach de mettre en œuvre un projet géant de stockage de carbone en Algérie, avec des investissements s’élevant à un milliard de dollars, de manière à soutenir les plans du pays en matière de réduction des émissions.
Ce projet de stockage de carbone en Algérie vise à soutenir les objectifs du pays en matière de réduction des émissions de carbone de 7 à 22 % d’ici 2030, et de réduire le volume total de gaz brûlé à moins de 1 %.
Enfin, M. Arkab a souligné que l’Algérie est ouverte à ses partenaires pour renforcer la coopération technique et technologique et mettre tout en œuvre pour réduire les émissions de méthane. Avec la nécessité d’utiliser de manière optimale le méthane récupéré, afin de le revaloriser et de l’exploiter au niveau interne, le commercialiser ou l’exporter.