« La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a réussi à se positionner dans le paysage socioéconomique tunisien et à instaurer le pluralisme syndical ». C’est ce qu’a déclaré Tarek Chérif, président sortant de la CONECT, qui s’exprimait en marge du 3ème congrès national de l’organisation patronale (CONECT )organisé à Tunis.
Fondateur de la CONECT, Tarek Chérif a fait savoir qu’il ne se présentera pas au prochain mandat de la confédération, se félicitant pour les acquis réalisés depuis sa création en 2011.
Dans un discours prononcé à l’ouverture du congrès, Tarek Chérif a salué tous les membres fondateurs de la CONECT qui « ont cru en leur ambition de créer une nouvelle organisation patronale qui défend les intérêts des opérateurs économiques ».
E d’ajouter: » L’ambition était de créer une nouvelle dynamique, et nous avons réussi à créer une organisation solide et crédible.. En effet, la CONECT a réussi à être le porte-parole de ses adhérents et à défendre leurs intérêts. Le projet commun pour les prochaines années sera de poursuivre l’engagement pour préserver les acquis ».
La CONECT s’est focalisée sur l’étude des préoccupations des petites et moyennes entreprises qui constituent plus de 90% du tissu économique et a instauré un dialogue franc et pragmatique avec les pouvoirs publics et toutes les parties prenantes, a-t-il poursuivi.
D’aprèslui, depuis sa création, la CONECT a été une force de proposition pour un cadre législatif réglementaire et fiscal plus favorable à l’investissement par l’instauration d’un climat des affaires qui encourage l’initiative privée, la création de richesses et d’emplois et ce en dépit des enjeux économiques géopolitiques, sociaux, sociétaux, environnementaux et technologiques auxquels le pays fait face.
Maintenant, il est temps de passer le flambeau à une nouvelle équipe qui saura sans doute relever les défis de demain dans un monde en profonde mutation, a-t-il estimé.
Une pléiade de congressistes et une élection
De son côté, Aslan Berjeb, membre sortant du bureau exécutif de la CONECT et candidat au nouveau bureau, soulignera que 603 congressistes participent aux travaux du 3ème congrès national de l’organisation. » Le congrès électif de la CONECT a veillé à suivre les bonnes pratiques internationales « , a-t-il dit, signalant que trois juges du Tribunal administratif seront présents, en plus du réseau Mourakiboun qui assurera le contrôle de la bonne tenue et l’organisation des élections.
D’après Berjeb, potentiel candidat à la présidence de la CONECT, les congressistes éliront, au cours de vendredi après-midi, les 25 nouveaux membres du bureau exécutif, qui se réuniront par la suite dans une sorte de conclave pour élire le président, les deux vice-présidents, le trésorier et le vice-trésorier.
» Les congressistes vont élire les 25 membres du bureau exécutif en fin de journée pour avoir la majorité simple de 13/25 « , a-t-il fait remarquer.
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« Les filières économiques entre menaces et aspirations », thème du congrès
Selon Berjeb, la CONECT a choisi le thème » Les filières économiques entre menaces et aspirations « , comme thème du congrès scientifique pour annoncer la couleur du prochain mandat.
» En Tunisie, nous avons passé les 60 premières années depuis l’indépendance à former les filières une à une pour avoir des filières bien solides mais aujourd’hui elles sont en train de s’effriter et d’imploser de l’intérieur même et nous estimons que ces filières sont la colonne vertébrale de notre économie « , a-t-il indiqué.
Il estime que la filière financière est aujourd’hui fermée à certaines grandes structures, et la CONECT voudrait pousser vers la création de petites structures financières qui financent la mésofinance.
Et de préciser, « lors du congrès scientifique, il sera question de mettre en évidence les défis pour chaque filière et de proposer les solutions ».
Menaces sur plusieurs filières
Toujours selon Berjeb, quasiment toutes les filières qui ont un besoin de financement et qui ont été impactées par des problèmes mondiaux et régionaux comme les céréales et le lait, sont menacées.
Il a aussi relevé l’absence de complexité économique, expliquant qu' »à chaque fois que l’économie est complexe, diversifiée et large, elle est plus résistante ».
A ce propos, il regrette que l’économie tunisienne ne soit plus complexe, ce qui la rend vulnérable aux chocs.
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Il a, en outre, souligné la nécessité d’ouvrir le secteur bancaire dans la mesure du possible à d’autres acteurs qui puissent permettre une diversification de l’offre financière aux PME, estimant « qu’il n’est pas possible de se limiter à la présentation de garanties réelles pour l’octroi d’un crédit ».
» Seuls les grands groupes peuvent se permettre ce genre de garanties et l’économie doit être ouverte sans distinction ni de taille ni de régions pour pouvoir créer de la valeur et participer à la croissance économique « , a-t-il martelé.
Avec TAP