Le budget économique 2024 fixe plusieurs objectifs majeurs, dont l’impulsion de la croissance, l’accélération de la réalisation de grands projets et l’intégration du secteur parallèle dans l’économie formelle, l’appui de l’investissement privé et l’amélioration du climat d’affaires, la révision des textes législatifs à même de booster l’initiative privée et de favoriser la création d’emplois, la réalisation de la sécurité alimentaire et l’accélération de la transition énergétique, le renforcement du rôle social de l’Etat et l’encadrement des catégories sociales vulnérables, etc.
Afin de renforcer l’investissement, le budget économique propose de simplifier et d’alléger les procédures administratives, d’annuler les autorisations pour plusieurs filières d’activités, de réviser la Loi sur l’Investissement et le Code des Changes, d’accélérer la réalisation des réformes et la mise en place de projets en rapport avec l’innovation et l’économie de savoir.
En parallèle, il prévoit d’impulser l’investissement public dans le domaine de l’infrastructure et d’activer le portail national unifié pour le suivi des projets publics.
Par ailleurs, l’année 2024 devrait être marquée par le renforcement de la solidité du secteur financier, pour faciliter l’accès des PME et des professionnels du secteur agricole au financement.
Dans ce cadre, il est prévu d’élargir les interventions des sociétés de micro-crédits et de renforcer l’inclusion financière. Et ce, à travers l’adoption du projet de loi sur l’inclusion financière et l’activation du Conseil national de l’inclusion financière.
De même, le projet de budget économique prévoit de finaliser la réforme de la loi organisant le marché financier, afin qu’il puisse participer au financement des acteurs économiques, et d’orienter l’épargne vers l’investissement; outre la possibilité de mobiliser des ressources d’emprunt intérieur au profit de l’Etat.
Par ailleurs, des efforts supplémentaires seront déployés en vue de préserver la biodiversité, d’accélérer la transition vers une économie circulaire et verte et de renforcer le recours à des sources d’énergie alternative durable et non polluante.
Pour ce qui est des entreprises publiques, l’année 2024 serait marquée par la poursuite de réalisation des réformes, afin de faire face à la corruption. Et ce, à travers la modernisation du système de gouvernance de ces entreprises, en optant pour le suivi de leur gestion et de leur fonctionnement. Et ce, en mettant en place des contrats-programmes et des contrats-objectifs pour s’assurer qu’elles respectent les principes de la bonne gouvernance.
En outre, le projet du budget économique prévoit de poursuivre le travail sur la décentralisation et l’appui des collectivités locales, afin d’assurer un développement régional équitable et un aménagement territorial intégré. S’agissant du commerce extérieur, l’effort serait axé sur la diversification de marchés, l’élargissement de la représentativité commerciale en Afrique et dans les marchés prometteurs, la numérisation des procédures d’importation et d’exportation et le renforcement de la promotion de produits tunisiens.