97 partis/mouvements politiques ont vu leurs activités suspendues sur fond d’infractions comptables (suspicions dans leurs déclarations financières). Tandis que 15 autres ont été purement et simplement dissous.
L’information a été rendue publique, lundi 20 novembre 2023, lors de la plénière consacrée au vote du projet de budget de la présidence du gouvernement pour l’année 2024.
A cette occasion, Samia Charfi, la directrice du cabinet du chef du gouvernement, a en effet déclaré que l’administration a averti 150 partis et mouvements politiques en leur demandant de clarifier leur situation financière. Dans ce cadre, la justice a ordonné la suspension de l’activité de certains d’entre eux qui n’ont pas présenté leurs rapports financiers (comptables) depuis 2018.
En outre, 15 partis ont été purement et simplement dissous, alors que 14 autres se seraient autodissous entre 2020 et 2022.
Toujours selon Mme Charfi, 272 associations suspectes ont identifiées contre lesquelles des mesures nécessaires ont été prises, jusqu’à aujourd’hui. Et ce, après le classement de la Tunisie dans la liste noire par le Groupe d’action financière (GAFI) et sur la liste grise de Transparency International.
La directrice du cabinet du chef du gouvernement a également souligné que l’administration a lancé une procédure de suspension de l’activité de 266 des 272 associations suspectes. Des décisions ont été prises pour suspendre l’activité de 182 d’entre elles. Sachant que la demande de suspension de l’activité de 25 associations a été rejetée.
Enfin, elle a aussi indiqué qu’une procédure a été engagée pour dissoudre, judiciairement, 176 associations, que des décisions ont été rendues pour en dissoudre 69; mais que la demande de dissolution de 57 a été rejetée.