Le président russe, Vladimir Poutine, a discuté des relations bilatérales et de la situation au Moyen-Orient lors de sa tournée de 24 heures dans la région. Cette visite est considérée par les Occidentaux comme « un défi aux efforts américains et européens visant à l’isoler sur la scène mondiale ».
L’avion de Vladimir Poutine a atterri, dans la matinée du mercredi 6 décembre 2023, à Abou Dhabi pour le premier voyage du dirigeant russe aux Emirats arabes unis depuis 2019. Les Emirats ont organisé une cérémonie en grande pompe pour l’accueillir, avec des avions de combat propulsant dans le ciel le drapeau russe et un cortège de gardes à cheval et à dos de chameau.
Poutine a souligné, lors de sa rencontre avec le dirigeant des Emirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyan, que les relations entre Moscou et Abou Dhabi avaient récemment atteint « un niveau sans précédent ». Tout en décrivant les Emirats arabes unis comme le plus grand partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe.
Au début de leur rencontre, le président desEÉmirats arabes unis Mohamed ben Zayed Al Nahyan a qualifié Poutine de « cher ami ». En se disant « heureux » de revoir son homologue russe.
Selon le Kremlin, les discussions à Abou Dhabi ont porté sur la coopération bilatérale, « ainsi que sur les questions internationales urgentes, en mettant l’accent sur la situation au Moyen-Orient ».
L’étape saoudienne
Plus tard dans la journée, le président russe a atterri à Riyad, en Arabie saoudite, dans le cadre de sa tournée au Moyen-Orient. Il a rencontré le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et d’autres responsables du royaume, qui est sur le point de devenir membre des BRICS le mois prochain.
Une demi-douzaine de hauts responsables saoudiens ont accueilli le dirigeant russe, alors qu’il descendait de l’avion et l’ont escorté jusqu’à un cortège qui l’attendait pour l’emmener au palais royal.
Les discussions avec le prince héritier ben Salmane ont porté quant à elles sur le prix du pétrole, le conflit ukrainien et la situation à Gaza. Les deux dirigeants et leurs collaborateurs ont discuté également des plans commerciaux et d’investissement, selon l’agence TASS.
La Russie et l’Arabie saoudite, toutes deux membres de l’OPEP+, ont convenu la semaine dernière de réduire encore leur production pour faire grimper les prix du pétrole. Riyad a été autorisé à rejoindre le groupe commercial composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud (BRICS) à partir de janvier 2024.
Bloomberg a décrit le voyage du dirigeant russe au Moyen-Orient comme « un défi aux efforts américains et européens visant à l’isoler sur la scène mondiale ».