Le gouvernement égyptien, en accord avec la Chambre des représentants, a récemment décidé d’intensifier au maximum la confrontation avec les magnats du marché, les grands commerçants et les bénéficiaires de monopoles et les vendeurs sans concurrent (monopolisateurs), pour avoir provoqué un état d’agitation dans la rue.
Le régime égyptien s’est retrouvé obligé de prendre des mesures strictes qui consolident le prestige de l’Etat et empêchent que la crise ne se transforme en tension populaire.
Le Parlement discute actuellement d’une proposition visant à inclure les personnes accusées de monopoliser les biens et d’augmenter leurs prix « parmi celles qui sont impliquées dans des crimes terroristes », car elles commettent un acte qui porte atteinte à la sécurité nationale et alimente la colère de la rue. Alors que le gouvernement est parfois incapable de contrôler le rythme de ces actes, a rapporté le 17 décembre 2023 le média régional Al-Arab.
Cette proposition coïncide, selon le média, avec l’annonce du gouvernement selon laquelle il travaillait à l’élaboration d’une législation stricte pour lutter contre le monopole, la dissimulation de marchandises et l’augmentation intentionnelle de leurs prix de manière injustifiée. Ce qui oblige les agences d’Etat à intervenir avec force pour contrôler le marché.
Les cercles égyptiens avec lesquels Al-Arab s’est entretenu estiment que la décision du gouvernement et du parlement de se rapprocher reflète l’ampleur de la pression populaire. Laquelle a contraint l’Etat à activer ses outils et à faire preuve de rigueur envers ceux décrits comme des « magnats du marché ». Et ce, à la lumière des défis qui se présentent à la frontière avec la bande de Gaza. Ce qui fait que l’Etat ne tolère pas maintenant de combler rapidement les lacunes internes.
Imposer la stabilité interne par la force coercitive
A cet égard, notons que de nombreux citoyens sont confrontés à une double difficulté de vie, en termes de prix élevés de produits vitaux tels que le sucre et le riz, et de leur disparition parfois injustifiée. Et les outils du gouvernement semblaient inefficaces et peut-être incapables de faire face au contrôle des prix et à la disparition des matières premières.
Le gouvernement a donc formé un comité permanent avec la participation des ministères et des institutions de sécurité et de régulation (pour la première fois) chargés de surveiller le marché et les prix des matières premières et de proposer des recommandations qui doivent être mises en œuvre pour réguler et assainir le marché.