La perception d’Israël est complexe, avec des opinions divergentes sur son rôle et ses actions. Certains estiment que le sionisme a évolué vers une entité perçue comme coloniale et oppressive, remettant en question son attrait auprès des juifs et du monde. C’est ce que révèle un post Fb d’Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur.
Il estime qu’à l’heure actuelle, « Israël est en voie de perdre définitivement son aura, aussi bien pour de nombreux juifs à l’intérieur et à l’étranger, qu’aux yeux du monde qui commence à voir se dissiper le brouillard de martyrologie et de propagande fondatrices du sionisme pour révéler enfin une entité coloniale raciste et une bête hideuse assoiffée de sang et de conquête par le fer et le feu. »
Selon lui, une chose est sûre, « le sionisme est en train de perdre irrémédiablement son attrait auprès des juifs et du reste du monde qui voit avec effroi les massacres commis quotidiennement à Gaza et la soif de sang et de destruction de tout un pan de la société israélienne, en plus d’une classe dirigeante qui n’a rien à envier à Franco, Pol Pot ou Hitler et ses acolytes Himmler et Goebbels. »
Plus précisément, les événements à Gaza suscitent des fortes préoccupations, et même parmi les jeunes américains, il y a une remise en question du soutien traditionnel à Israël. Des voix, y compris parmi les Juifs, critiquent les actions israéliennes, considérant qu’Israël est devenu problématique pour l’humanité.
Ainsi, Elyes Kasri, revient sur le soutien classique de l’opinion publique occidentale qui commence à vaciller sérieusement en Europe et surtout aux Etats-Unis d’Amérique avec un record historique des deux tiers (67 %) des jeunes américains âgés de 18 à 25 ans qui considèrent qu’Israël est un oppresseur. D’après ce récent sondage mené par l’institut Harris Insights and Analytics et le centre des études américaines de la prestigieuse université Harvard, 51 % des jeunes américains considèrent que la solution à long terme serait de confier la Palestine au Hamas.
Il précise dans ce contexte : « Israël voit également se démarquer de plus en plus d’activistes et d’intellectuels juifs israéliens et étrangers dont des rescapés de l’holocauste ou leurs descendants qui refusent de cautionner le délire sanguinaire des responsables politiques et militaires et même rabbinicaux d’Israël et rejettent la justification de cette dépravation par un quelconque statut particulier du peuple juif. En tant que projet sioniste, Israël est devenu un cauchemar pour l’humanité entière et surtout pour les juifs. »
Et de conclure : « Désormais, l’avenir de toute coexistence entre musulmans, juifs et chrétiens en Palestine devra être envisagé en dehors du plan de partage onusien de 1947 qui n’a mené qu’à la recrudescence sans fin de la haine et de la destruction et à un apartheid répugnant et déshumanisant. »
Autrement dit, certains appellent à repenser la coexistence en dehors du plan de partage de 1947.