Les responsables des stations de métro du Caire ont déclaré que le ministère avait augmenté le prix des billets de train de 20 % le premier jour de la nouvelle année 2024. De son côté, Telecom Egypt (We) a décidé d’augmenter les prix des forfaits Internet fixe, à compter du 5 janvier 2024.
Ces décisions ont été largement diffusées par les utilisateurs des réseaux sociaux, analysant la situation actuelle entre partisans et opposants.
Les militants des réseaux sociaux se sont rangés du côté de la vision de l’autorité et ont considéré que la première décision concernant les prix du métro était intervenue après des études et analyses approfondies. Et ils ont lié les raisons à la vision future afin de préserver le métro à travers son entretien. Sachant que le gouvernement progressivement a élargi le réseau de métro du Caire, la capitale, jusqu’à ce qu’il comprenne désormais trois lignes en exploitation.
D’autre part, certains blogueurs se sont interrogés sur les raisons qui ont conduit à l’augmentation des prix des billets de train, des forfaits Internet, de l’essence et de nombreux biens en Égypte. Et si cette augmentation s’est produite après avoir étudié la situation économique et sociale du citoyen égyptien? Ou bien, si le gouvernement prend ses décisions sans étudier le revenu des citoyens et s’il est proportionnel ou non à ces augmentations?
A cet égard, le rédacteur en chef des affaires économiques d’Al Jazeera, Mohamed Afzaz, a déclaré que de telles hausses de prix et bien d’autres attendues augmenteraient l’intensité des pressions inflationnistes et affecteraient les décisions de politique monétaire. Et ce, à un moment où le niveau d’inflation dans tout le pays a atteint environ 36 %.
Par ailleurs, M. Afzaz constate que ces augmentations interviennent à un moment où l’Egypte vit sous le poids d’une crise économique et financière étouffante. En raison de la pénurie de devises étrangères et de la forte baisse de la livre sterling, qui est désormais vendue sur le marché noir au niveau de 50 à 52 livres par dollar. De même que la sortie des investissements étrangers contribue à cette crise. Avec en toile de fond, le volume croissant de la dette extérieure du pays, qui a atteint près de 165 milliards de dollars, dont environ 29 milliards de dollars à échéance en 2024.