Elyes Kasri analyste politique et ancien ambassadeur revient sur la vision de Habib Bourguiba envers Israël était unique parmi les dirigeants arabes, considérant que la paix dans le respect du droit international était la meilleure manière de contrer cette entité suprémaciste. Il s’opposait à la normalisation avec Israël, la qualifiant de compromission et de légitimation d’une idéologie raciste et islamophobe.
Elyes Kasri souligne dans son analyse que Habib Bourguiba était perçu comme intelligent et compréhensif, capable de dévoiler la nature expansionniste et raciste d’Israël, en soulignant son rejet des frontières définies par la légalité internationale. L’échec du gouvernement Netanyahu dans la désescalade et le processus de paix au Moyen-Orient était vu comme désespérant par les soutiens américains et européens d’Israël.
Il ajoute : »Israël était accusé de se débarrasser de l’hypocrisie pour assumer son identité coloniale et raciste. Contrairement à la proposition de partage de la Palestine faite par Bourguiba en 1965, Israël rejetait le plan de partage et cherchait à occuper des territoires arabes au-delà de la Palestine historique, le qualifiant d’état paria et criminel.
En outre, Elyes Kasri indique « L’appel était lancé en faveur de l’annulation de la résolution 181 de l’ONU et du rétablissement de la Palestine historique en tant qu’État multiconfessionnel, avec l’égalité des droits pour tous ses citoyens. Les Palestiniens et les peuples arabes, victimes des actions israéliennes sur plusieurs décennies, étaient comparés aux Juifs recevant des réparations après la Seconde Guerre mondiale. »
Enfin, » l‘affaire Jeffrey Epstein était mentionnée comme preuve supplémentaire du caractère immoral de l’entité israélienne, suggérant une opération manigancée par des officines sionistes pour faire chanter des personnalités. », conclut-il.