Les stocks du géant américain de l’aérospatiale Boeing ont été touchés après qu’un atterrissage d’urgence a entraîné la mise hors service temporaire d’avions.
Les actions de Boeing ont chuté de 8 % avant-hier lundi après que la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a temporairement suspendu les vols des 171 Boeing 737 MAX 9 dans l’espace aérien américain. La décision de la FAA est intervenue rapidement après qu’un vol d’Alaska Airlines a dû effectuer un atterrissage d’urgence le 6 janvier 2024, en raison d’un problème dans la porte de sortie de secours.
Ce n’est pas le premier incident concernant cet appareil, lancé en 2015. En effet, des accidents mortels en 2018 et 2019 ont conduit à l’immobilisation de l’avion jusqu’en 2020. En décembre dernier, la compagnie américaine a conseillé aux transporteurs d’inspecter les nouveaux avions 737 MAX en raison d’un potentiel contrôle du gouvernail.
La consigne de navigabilité d’urgence de la FAA, qui concerne 171 avions dans le monde, exige une inspection rigoureuse avant que les avions ne puissent à nouveau décoller.
La liquidation des actions de Boeing a suscité des inquiétudes plus larges quant à la surveillance et au développement de l’entreprise. Car, avec 79 avions cloués au sol pour United Airlines, 65 pour Alaska Airlines et 74 ailleurs, des incertitudes planent sur l’avenir des compagnies aériennes exploitant les Boeing 737 MAX.
Ce dernier revers s’ajoute aux défis récents de Boeing, alimentant les spéculations selon lesquelles son rival européen Airbus pourrait conquérir des parts de marché. Les hauts gradés de Boeing font face à une surveillance accrue de la part des régulateurs et des clients, signalant des nuages d’orage à venir pour le géant de l’aérospatiale.
En conséquence, les investisseurs nerveux ont rapidement abandonné leurs actions en réponse aux risques accrus liés aux perspectives d’investissement de Boeing.