« De près de 800 en 2022, le nombre de patients a chuté à environ 600 en 2023 ». C’est ce que déclare la présidente de la société Olfa Kelmami spécialisée dans la prise en charge des patients subsahariens en Tunisie depuis quinze ans à Radio France internationale (RFI), dans la cadre d’un reportage intitulé « Ces patients d’Afrique subsaharienne qui continuent à se faire soigner en Tunisie », réalisé par notre consœur Amira Souilem.
Revenant sur les craintes des Subsahariens voulant venir en Tunisie pour se faire soigner, elle dit « il y a des gens qui ont eu peur. Il y a des gens qui nous ont appelé pour nous dire : « est-ce que c’est vrai ce qu’on est en train de voir ? ». Il y a des gens qui ont annulé par précaution, explique la directrice générale. Les malades que nous avons là, ce sont eux qui ont été nos ambassadeurs. Ils ont appelé leur famille. Quelques-uns ont même fait des vidéos, des photos pour dire “Je suis en plein centre-ville, je n’ai rien, je suis à l’aise, je suis en sécurité ».
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Un patient guinéen âgé de 77 ans expliquait qu’ils avaient un programme spécial avec un spécialiste chaque jour, incluant un urologue, un cardiologue, un ophtalmologue, un neurologue, etc. Il soulignait que les infrastructures sanitaires étaient vraiment impeccables, de même que les médecins, qui étaient tous de haut niveau. Il explique avoir dépensé pour tout cela à peu près 8 400 euros. Voilà un apport de devises non négligeable pour notre pays, par ces temps qui courent.
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A noter que la société tunisienne mise désormais sur l’ouverture de structures médicales dans les pays subsahariens ainsi que la formation de médecins sur place, selon la même source.
Autant dire que l’expertise médicale tunisienne a de beaux jours devant elle en Afrique subsaharienne. Mais il faudra sans cesse améliorer l’accueil des patients et avoir l’audace d’investir dans certains pays du continent.
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