La question de la gouvernance des institutions publiques interpelle toujours. Moez Souissi, professeur d’économie à l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, est revenu sur l’augmentation de la dette des institutions publiques. Et ce, lors son intervention sur les ondes de Mosaïque fm, ce lundi 15 janvier 2024.
Partant du constat que la dette des institutions publiques envers l’État a connu une hausse significative de 21,8 %. Ainsi, la valeur estimée de la dette passe de 8,7 milliards de dinars en 2021 à 10,7 milliards de dinars en 2022. C’est ce qui ressort des données du ministère des Finances. Ce qui laisse entendre la complexité de la situation actuelle. D’où le risque d’une hausse des créances des institutions envers l’État de 12 % annuellement.
De ce fait, Moez Souissi a pris l’exemple des créances de la STEG envers l’État. Elles devraient augmenter annuellement de 10 %, atteignant environ 4300 millions de dinars. Il en va de même pour le cas de l’Office des céréales.
Dans ce contexte, il insiste sur la nécessité de traiter chaque institution individuellement pour trouver des solutions face aux dettes qui ne cessent de grimper. Autrement dit, il est crucial d’analyser individuellement les problèmes de chaque établissement pour parvenir à des solutions et stopper l’accumulation de dettes.
Au final, il constate que la situation actuelle est caractérisée par un cercle vicieux, où les institutions publiques sont endettées envers l’État et vice-versa. M. Souissi relève donc la difficulté de résoudre ce problème en raison de lois restrictives en vigueur.