Certaines régions d’Espagne ont enregistré des températures proches de 30 °C, jeudi 25 janvier 2024. Et ce, suite à une vague de chaleur qui a atteint des niveaux similaires à ceux du début de l’été à la mi-janvier. C’est ce que relève l’Agence météorologique nationale espagnole (AEMET).
Le thermomètre a atteint 29,5 °C dans l’après-midi dans la région de Valence à l’est, 28,5 °C à Murcie au sud-est et 27,8 °C près de Malaga au sud de l’Espagne. De même, en plusieurs points, les records locaux de température du mois de janvier ont été battus.
Les températures « ont atteint ou dépassé 20 °C » dans « près de 400 stations météorologiques » du pays. Ce qui en représente environ la moitié, souligne le porte-parole de l’AEMET, Rubén del Campo, sur le réseau social X.
Il s’agit d’une température « typique de la mi ou de la fin juin », c’est-à-dire « de l’été », insiste Del Campo sur cette « anomalie ». Selon David Corell, chercheur à l’Université de Valence, cette chaleur en plein hiver est causée par la présence d’un puissant anticyclone sur la Méditerranée.
« Nous ne connaissons pas encore d’études qui auraient évalué l’évolution à long terme de ce type d’événements. Ce qui semble clair, c’est que nous vivons ce type de situations anormales avec une plus grande fréquence », a-t-il expliqué à l’AFPTV. Habituée aux températures élevées, l’Espagne est confrontée à des épisodes de chaleur de plus en plus nombreux. Parfois même en dehors des mois d’été, ce qui inquiète les scientifiques.
Déjà, le pays enregistrait des températures anormalement élevées en décembre, avec un pic de 29,9 °C à Malaga. Ce qui constitue un record national pour ce mois. Ces vagues de chaleur surviennent également dans un contexte de grave sécheresse, notamment en Andalousie et en Catalogne, respectivement au sud et au nord-est. Sachant que les autorités y ont mis en place des restrictions sur la consommation d’eau, après trois années de faibles précipitations.
Le niveau des réservoirs catalans, qui stockent l’eau de pluie pour l’utiliser pendant les mois les plus secs, est inférieur à 17 % de leur capacité. S’il descend en dessous de 16 %, ce qui semble imminent, les autorités devront déclarer l’état d’urgence. Ce qui impliquera des restrictions supplémentaires.